Pierre Dréossi : « Ce club est surcoté »

Publié le 11 octobre 2016 à 10h32 Stade Rennais Online

Pierre Dréossi était l’invité de l’émission « Le Vestiaire » lundi soir sur SFR Sport 1. Manager général du Stade rennais entre 2002 et 2013, il est revenu sur son départ et a livré son analyse sur le club breton.

« Je suis parti parce que, d’abord, je me suis fait virer. J’arrivais au bout. Au bout de onze ans, on a été cinq fois européen et on a fait deux finales. Je n’arrivais pas - ou on n’arrivait pas - à aller plus haut. Mais je pense que ce club aura du mal à aller plus haut. Il est surcoté par rapport à tout ce que j’entends. Il est surcoté par rapport à M. Pinault, un des hommes les plus riches de France, qui met moyennement d’argent dans le club. Il en met suffisamment pour que le club ait des ambitions, pas suffisamment pour avoir de grosses ambitions », estime Dréossi.

« Je suis resté onze ans, le club a été dix ans entre la quatrième et la neuvième place. Il a malheureusement perdu deux finales de coupe. Mais il n’a pas créé la surprise qui aurait pu déclencher un peu plus d’investissement. Il y a un manque de feeling, un manque de sentiment football qui n’est pas dans la ville, dans la région. Il manque quelque chose. J’ai été manager de Lille. À Lille, et pourtant ils n’avaient plus rien gagné depuis la guerre, il y avait cette volonté, cette philosophie, cette ambition de faire quelque chose qui manque dans cette région », poursuit l’ancien défenseur central.

Interrogé sur François Pinault, Pierre Dréossi a également donné son avis sur l’actionnaire du Stade rennais. « Il a mis beaucoup d’argent au départ, quand il a acheté le club, avec ce qu’il s’est passé de 1998 à 2002, avec les Lucas, les trucs et compagnie [sic]. Il estime qu’il avait mis assez d’argent. Il en a mis encore. Je ne dis pas qu’il n’en a pas mis. Il en a mis suffisamment pour que Rennes devienne un très bon club. Avant Pinault, Rennes était plutôt un club qui était entre la première et la deuxième division. Il est passionné, mais ce n’est pas le genre à se lâcher. »