Saint-Sernin : « Les mots de François-Henri Pinault m’ont fait revenir »

Nommé président du Stade rennais en décembre 2006, Frédéric de Saint-Sernin avait quitté son poste en mai 2010 pour des raisons médicales, avant d’y revenir en juin dernier. Dans une longue interview à L’Équipe, celui qui est aussi directeur des relations publiques du groupe PPR (bientôt nommé Kering) revient sur les conditions de son retour.

François Henri Pinault « réfléchissait à la succession de Patrick Le Lay depuis plusieurs semaines. Il n’avait pas de solution », précise Saint-Sernin, qui n’a « pas été surpris » par l’appel de l’actionnaire du club. « François-Henri m’a dit des choses très touchantes, sur ma présidence passée, ma personnalité. C’était une marque de confiance. Ça m’a beaucoup touché », poursuit-il. « Les mots de François-Henri m’ont fait revenir ».

Interrogé sur l’engagement des Pinault dans le club, le président du Stade rennais explique que François-Henri « est beaucoup plus investi dans la vie du club qu’il y a trois ou quatre ans. Désormais, il téléphone plus fréquemment à Pierre [Dréossi] qu’avant ».

Frédéric de Saint-Sernin a pourtant pris des mesures pour ne plus subir les problèmes cardiaques dont il a été victime lors de sa première présidence. « Je ne fais plus les déplacements pour avoir un week-end complet de temps en temps pour pouvoir couper. Le mardi et le mercredi, je suis rennais. Un week-end sur deux aussi, pour les matches à domicile ». Surtout, explique le natif de Reims, « j’arrive à avoir plus de recul. Avant, quand on perdait, c’était un drame. J’étais meurtri ». Et de prendre comme exemple, à trois semaines de la finale de la Coupe de la Ligue, la défaite en Coupe de France contre Guingamp en 2009. « J’ai perdu des élections, mais ma plus grande souffrance professionnelle, c’est cette défaite ».