Bleuets : la FFF jugera M’vila différemment des quatre autres fautifs

Jeudi prochain, la commission de discipline de la Fédération française de football statuera sur les cas des cinq joueurs de l’équipe de France espoirs, accusés d’avoir quitté leur hôtel du Havre en pleine nuit, à l’issue du match aller des barrages pour l’Euro 2013.

Cible privilégiée de la presse suite à cet épisode, Yann M’vila aura droit, à cette occasion, à un traitement particulier de la part de la fédération. « Il s’était déjà fait repérer par un comportement qu’il ne faut pas avoir, même si ce n’était pas le plus grave », a expliqué une source proche du dossier auprès de l’AFP, en référence à l’affaire des "mains non serrées" lors de l’Euro 2012 contre l’Espagne.
Surtout, c’est le statut de l’international tricolore qui devrait lui valoir une sanction plus sévère que ses coéquipiers. « Il aurait dû être l’élément modérateur, par son expérience, sa stature, son âge plus avancé que les autres (ndlr : un an de plus que Mavinga et Griezmann, et quatre de plus que Niang, tandis que Ben Yedder est du même âge), il aurait dû jouer le rôle d’un grand frère positif. Il sera difficile de traiter le cas M’vila comme les autres ».

Depuis que cette affaire a été révélée, seuls Chris Mavinga et Yann M’vila ont fait l’objet de sanction de la part de leurs clubs. Si Niang ne semble pas en odeur de sainteté à Milan, après un autre écart (le jeune attaquant avait été arrêté par la police, alors qu’il était au volant sans permis de conduire), Antoine Griezmann et Wissam Ben Yedder n’ont pas fait l’objet de sanctions de la part de leurs clubs respectifs, la Real Sociedad et le Toulouse FC. Au détour d’une conférence de presse, Alain Casanova, l’entraîneur toulousain, avait d’ailleurs minimisé la portée de cette histoire. « On a tous été jeunes. Wissam a un très bel avenir devant lui. Il a commis une petite erreur, c’est quelqu’un avec beaucoup de valeurs et on ne l’y reprendra plus », s’était justifié le technicien.