Antonetti et les joueurs chahutés

L’accueil fut glacial la nuit dernière lorsque le car des joueurs est revenu au stade de la route de Lorient. Excédée par la piteuse élimination de leur équipe en demi-finale de la Coupe de France par Quevilly, pensionnaire de National, une poignée de supporters avait veillé tardivement pour obtenir de façon pacifique des explications de la part des joueurs et du staff technique du Stade Rennais.
Après avoir entonné quelques chants gentillets, les supporters rennais, issus pour la plupart d’associations bien connues du grand public (Roazhon Celtic Kop et les Unvez Kelt), ont, malgré eux, ouvert un conflit palpable, d’après Ouest-France. Pendant que Benoît Costil, certainement le seul joueur qui a évolué à son niveau hier soir, s’est évertué à exprimer sa déception, Jean-Armel Kana-Biyik et Yann M’vila ont, en revanche, échangé quelques « mots doux » avec le groupe.

Frédéric Antonetti, lui non plus, n’a pas été épargné par les remontrances des supporters de Rennes. Exprimant tout d’abord son désappointement au regard de l’échec de la veille, l’entraîneur rennais, fatigué aussi par une semaine difficile (il a perdu son père jeudi dernier), est sorti vivement de sa voiture pour expliquer sa façon de penser à des éléments qui commençaient à s’en prendre à son véhicule. « J’ai peut-être cinquante ans mais je n’ai pas peur de vous », a-t-il déclaré, avant que la sécurité, présente sur place, ne s’interpose pour éviter l’affrontement physique. Ambiance.