Marveaux : « J’ai été réglo »

« La saison prochaine, je jouerai en Angleterre ». En fin de contrat avec le Stade rennais, Sylvain Marveaux est libre de s’engager avec le club de son choix, et rejoindra donc la Premier League l’an prochain.

Avant de quitter la Bretagne, le Vannetais a néanmoins tenu à régler ses comptes dans les colonnes de L’Équipe avec ses futurs ex-dirigeants, lesquels lui ont d’ailleurs « fait savoir qu’ils ne souhaitaient pas [qu’il] reprenne avec le groupe » cette semaine, alors même qu’il aurait été en capacité de reprendre l’entraînement collectif. « Je n’ai pas cherché à comprendre, affirme Marveaux. J’ai préféré ne rien dire et ne pas perturber le groupe ».

Beau prince, le milieu offensif ? À l’écouter, son attitude cette saison a été irréprochable. « L’été dernier, j’avais fait part de mon envie de partir, rappelle Marveaux. Mais je ne suis pas resté à contrecœur non plus. [...] On a eu une discussion avec Pierre Dréossi. Il m’a dit que le club ne souhaitait pas me vendre. J’ai dit +OK, mais je ne prolongerai pas+ ».
Une volonté que justifie le Vannetais. « Je ne pense pas que cela soit un manque de respect ou de reconnaissance vis-à-vis du club qui m’a formé, comme j’ai pu l’entendre », explique t-il, ajoutant qu’il considère « avoir été réglo » dans cette histoire.

Un an et seulement dix matchs plus tard, Marveaux s’en est tenu à son refus de prolonger son contrat, et s’en va « déçu » de l’attitude de ses dirigeants. « Quand je suis dans mon lit d’hôpital et que je lis, la veille de mon opération, que je ne vais pas rejouer, que je n’ai pas été bon et que d’autres joueurs ont pris ma place (voir précédemment), cela ne fait pas plaisir ».
L’ancien international espoir « en veut un peu » par conséquent à Pierre Dréossi, lequel n’a pas manqué de le tacler à plusieurs reprises cette saison (voir notamment le 15 octobre), tout en « mettant ça sur le compte de la frustration et de la déception ».

« Durant dix ans (NDLR : cinq en formation, cinq comme pro), j’ai donné tout ce que j’avais à donner à Rennes, conclut Marveaux. Tout n’a pas été rose. J’ai quand même eu trois opérations en six ans. J’aurais aimé partir en laissant l’image d’un joueur formé au club devenu important ». Faute d’avoir réussi sa saison 2010-2011, cet objectif restera déçu.