Le système Antonetti prêt pour Marseille

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« Je ne change jamais mon système en fonction de l’adversaire. » Qu’on se le dise, peu importe qui le Stade rennais affronte, Frédéric Antonetti ne reverra pas son plan de jeu. Dimanche dernier à Nice ou contre Boulogne le 8 août, les Rouge et noir ont évolué de la même façon. Ce samedi, contre Marseille, rebelote. Le coach rennais plaide pour un jeu porté vers l’avant avec un indétrônable 4-3-3. Le discours tranche avec celui de son prédécesseur. Le crédo de Guy Lacombe : solidifier la base arrière avant d’entrevoir tout aspect offensif. De l’avis des journalistes, les plans de jeu bretons ressemblaient souvent à « Cours Jimmy, cours… »

« Les joueurs adhèrent »

Visiblement, le message passe bien dans le vestiaire rennais. Jérôme Leroy sert de métronome au jeu rennais. « Un pion indispensable », selon le coach. Le numéro 7 de l’équipe a bien failli quitter le club au mercato. Il avoue avoir « réfléchi » et avoir été convaincu par le discours d’Antonetti. « Aujourd’hui, on nous demande de tenir de ballon et de créer du jeu. Ça change… » Guy Lacombe appréciera. Dans Le Mensuel de Rennes de mai, Jérôme Leroy parlait de sa probable retraite. « Il ne me reste plus qu’un an. Je finirai probablement ici, à moins que l’on ne me propose un dernier défi dans un club évoluant en Ligue des champions. » Désormais, lorsqu’on parle au Rennais de raccorcher les crampons, il répond que ses « jambes tiennent encore la route ». Le discours de Frédéric Antonetti lui aurait redonné le goût de l‘effort.

Un milieu moins dense

Jérôme Leroy n’est pas seul à apprécier la tactique plus offensive. Depuis le début du championnat, Fabien Lemoine est titulaire à la récupération. « Ça change pour moi. Les attaquants se projettent plus vers l’attaque. Du coup, les couloirs sont plus souvent vides. Je dois faire le tampon pour enrayer les contre-attaques adverses. Je cours plus mais j’aime ça. »

Lors des deux premières rencontres de championnat, Carlos Bocanegra a même semblé plus concerné par l’attaque. L’arrière gauche a multiplié les déboulés sur l’aile. Le coach n’a même pas eu besoin de lui demander. « Si je me projette plus, c’est que j’ai les opportunités de le faire au cours du match », explique l’Américain dans un français très approximatif.

Mental d’acier en attaque

En attaque, les joueurs s’éclatent. Ismaël Bangoura est persuadé de pouvoir rendre à Rennes sa meilleure copie. En 2006-2007, au Mans, il avait aligné douze buts. Ici, il rêve du titre de meilleur buteur du championnat. « Si je finis premier ou deuxième meilleur buteur et que l’équipe termine dans les trois premiers, mes objectifs personnels seront atteints. » Dans son ascension, il compte embarquer son « pote Asa ». A tel point que contre Nice, il a laissé Gyan tirer le pénalty. « Il a besoin de confiance. Asa se décourage facilement. A l’entraînement, il regarde ses chaussures quand il n’y arrive pas. Je lui répète qu’il n’a pas le droit. Un attaquant se doit d’être un assassin », martèle le Guinéen.

De bonne augure en attendant le retour de Jimmy Briand. Dans la catégorie « mental d’acier », l’international Français joue les premiers rôles. Il se pourrait même que l’attaquant, victime d’une rupture des ligaments, revienne plus tôt que prévu. « Jimmy est en avance sur son programme de reprise. Si tout va bien, il pourrait reprendre l’entraînement fin octobre. Le 28 novembre, le joueur pourrait être aligné en CFA… », planifie l’entraîneur rennais en prenant soin d’utiliser le conditionnel. Ça promet. D’autant que le coach n’hésite pas à parler d’un « Stade rennais avec et sans Jimmy ».

Par Benjamin Keltz - Le Mensuel de Rennes

- L’équipe probable : Douchez - Fanni, Mangane, Hansson, Bocanegra - Lemoine, Mvila ou Tettey, Leroy - Bangoura, Gyan, Sow

Remplaçants : Ndiaye, Aubey, Echiejile, Danzé, Ekoko, Pagis

Blessés : Briand, Cheyrou, Luzi

Incertain : Marveaux