Paul-Georges Ntep raconte son fameux but lors de Reims-Rennes : « C’est un truc que tu fais une fois dans ta vie »
Publié le 17 janvier 2024 à 16h20 parDans la première partie du long entretien publié sur Stade Rennais Online, Paul-Georges Ntep raconte son fameux but inscrit à Reims il y a quasiment dix ans. Un rêve de gosse, pour lui comme pour beaucoup d'autres.
C’est un but qui avait fait le tour d’Europe voire un peu plus encore. En mai 2014, Paul-Georges Ntep profite du dernier match de la saison à Reims pour réaliser le rêve beaucoup de gamins - et se faire quelques ennemis - en se mettant à quatre pattes pour envoyer le ballon de la tête au fond des filets.
« Là pour le coup, ce n’est vraiment pas du chambrage. Ça n’a rien à voir avec les joueurs ou les supporters de Reims. C’est juste que je m’étais toujours dit que j’allais le faire, rembobine-t-il. Dans ma tête, j’étais encore le petit jeune qui allait faire parler de lui. Jusqu’à 17 ans je jouais en amateur ou au quartier avec mes potes, ce sont des choses que tu as l’habitude de faire. Quand j’arrive, on est à peine 4 ans après que j’ai signé mon premier contrat aspirant à Auxerre. Mes souvenirs du quartier sont encore frais. »
« J’avais lu aussi que George Best avait dit que c’était son rêve de mettre un but comme ça. Ce sont des trucs que tout le monde a déjà pensé à faire. C’est bon enfant. »
Il a pourtant hésité au moment de le faire : « Aujourd’hui, si ça se représente, je ne vais pas faire la même chose, car je l’ai fait une fois. Ce n’était pas du chambrage, c’était un accomplissement personnel. C’est un truc que tu fais une fois dans ta vie pour marquer le coup. Même moi, quand c’est arrivé, je me suis dit « mais non ! » Quand le gardien sort, que je la touche, que je me retourne et que je vois que personne ne me suit, je me suis dit « mais non ! » Entre l’entrée de la surface et le moment où je vais vers la ligne, où je prends l’info, je me dis « je le fais ? Je le fais pas ? ». Arrivé sur la ligne, je le fais. J’hésite parce que je me dis que c’est trop beau pour être vrai. Puis après je me dis « hey, on ne vit qu’une fois. »
Les Rémois n’avaient pas trop apprécié sur le moment, mais tout s’était bien terminé pour Ntep, sorti dans la foulée par Philippe Montanier. « J’avais lu aussi que George Best avait dit que c’était son rêve de mettre un but comme ça. Ce sont des trucs que tout le monde a déjà pensé à faire. C’est bon enfant, estime-t-il. Après il y aura toujours quelqu’un qui va le prendre contre lui parce qu’il est en train de perdre, et ça se comprend. Quand je mets ce but et que les Rémois après viennent, je sais que ce n’est pas parce qu’ils ont un problème contre moi, Paul-Georges Ntep, mais parce que je viens de mettre un but pour le 3-0, à domicile en fin de saison, devant le public… Après bon, ça reste sur le terrain. Après, chacun rentre chez lui, personne ne m’a dit « on te retrouve à la sortie ». Ça reste bon enfant pour moi. Que les gens en fassent des débats, que le coach me sorte… Je peux comprendre, mais ce n’était pas pour du buzz, manquer de respect à qui que ce soit. C’était un accomplissement personnel, c’est tout. »
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