Dans le rétro : Marco Grassi
Publié le 29 décembre 2007 à 23h18 parProfitant de la trêve hivernale, Stade Rennais Online vous propose de revisiter le parcours d’un ancien joueur du Stade Rennais. En l’occurrence celui d’un attaquant Suisse très apprécié des supporters : Marco Grassi.
Arrivé lors de l’exercice 1994/1995, en provenance du Servette de Genève où il succéda à Sonny Anderson parti à Marseille, l’attaquant helvète Marco Grassi évolua deux saisons sous les couleurs "Rouge et Noir".
La doublure de Chapuisat en équipe nationale Suisse signa tout d’abord un contrat d’un an avec le Stade Rennais, avant de prolonger de trois années supplémentaires mais avec deux clauses libératoires : une en cas de descente et une autre si une proposition intéressante se présentait.
Avec l’arrivée de Grassi, le Stade Rennais touche le gros lot : « S’il travaille ses déplacements dans le but de devenir un danger constant pour l’adversaire, je suis persuadé qu’il ira chatouiller les meilleurs attaquants européens ! » dira de lui son entraîneur, Michel le Milinaire.
Son allure de jeune premier est trompeuse, Marco est un « dur » qui joue sur son physique. Il prend et donne des coups, sans méchanceté mais avec vaillance. Son envie de marquer des buts est sans cesse renouvelée. Jouant le plus souvent en pointe, le Suisse se révèle être un vrai poison pour ses adversaires. Il sert de point d’ancrage idéal devant et pèse énormément sur les défenses centrales. Tantôt remiseur, tantôt buteur, il s’avère être un monument d’opportunisme. L’athlétique attaquant Suisse sert aussi de tremplin aux jeunes joueurs qui poussent derrière (Darcheville, Wiltord, André).
Le 13 Août 1994, lors de son premier match avec le maillot « Rouge et Noir », il inscrit son premier but face aux Girondins de Bordeaux, lors d’une très belle victoire rennaise sur le score de 2 buts à 0 (c’était d’ailleurs la première victoire Stadiste de la saison, intervenue lors de la quatrième journée de championnat). En une rencontre, l’avant-centre Suisse conquiert l’ensemble du public breton. Profitant des nombreux « caviars » délivrés par Jocelyn Gourvennec, il termine meilleur buteur du club avec 15 réalisations en 28 rencontres disputées, mais il est aussi le premier buteur étranger du championnat. Sa réussite devant le but permet au SRFC de terminer 13ème du championnat, un bilan qui s’avère très positif pour un promu.
C’est une belle récompense pour le joueur Suisse qui n’a pas toujours été à pareille fête. En effet, il subit une grave blessure à l’âge de 22 ans. La jambe brisée, Marco ne touche pas un ballon pendant 18 mois et pense même arrêter le football à une période. Ce fils d’architecte né le 8 Août 1968 à Chiasso (Suisse) dans le Tessin prend son mal en patience, et revient sur les terrains de football avec une motivation et une application encore plus fortes.
Sa deuxième saison dans la capitale bretonne est plus difficile. Peu épargné par les blessures à répétition qui l’avaient régulièrement écarté du onze de départ de Michel le Milinaire, l’international Suisse retrouve son plein rendement à partir du 7 novembre 1995.
L’attaquant Suisse marque définitivement les esprits ce jour là lors du derby opposant le SRFC à Guingamp. Il est l’auteur d’un triplé, et donne une belle et nette victoire aux « Rouge et Noir » sur le score de 3 buts à 0.
Il récidive onze jours plus tard à la Beaujoire. Marco ressort le bout de son nez et inscrit deux nouveaux buts face à Nantes sur des centres de Thomas et Stéphane Ziani, ce doublé permettant ainsi au Stade Rennais de revenir avec le point du match nul (2-2). Dès lors, Marco est surnommé « Grassi-duc-de-Bretagne ».
Son dernier match Route de Lorient est synonyme d’adieux manqués pour l’international Suisse aux 31 sélections. En effet, lors de la dernière journée de championnat contre l’équipe princière, Marco Grassi qui a signé un contrat de trois ans à… Monaco manque un pénalty et est sifflé par une partie du public…
Un quart d’heure plus tard, il est remplacé par Darcheville, retournant en sa faveur les quelques sifflets descendus des tribunes. Grassi quitte le terrain en lançant son maillot rouge et noir à la tribune Mordelles.
Il portera désormais l’étoffe rouge et blanche, qu’il avait essayée avant le match en posant dans le vestiaire monégasque en compagnie du Brésilien… Sonny Anderson, Tigana pensant que les deux feront la paire.
Le SRFC finit à une honorable 8ème place au classement. Marco Grassi quitte le Stade Rennais en lui offrant une qualification pour la coupe Intertoto. En 55 rencontres de championnat disputées avec le SRFC, le goléador Suisse a inscrit la bagatelle de 26 buts.
Sa carrière (en bref)
1974 – 1984 : FC Chiasso (Suisse)
1984 – 1989 : Zoug 94 (Suisse)
1989 – 1990 : FC Zurich (Suisse)
1990 – 1991 : FC Chiasso (Suisse)
1991 – 1993 : FC Zurich (Suisse)
1994 : Servette FC (Suisse)
1994 - 1996 : Stade Rennais (France)
1996 – 1997 : AS Monaco (France)
1997 : FC Sion (Suisse)
1997 – 1998 : AS Cannes (France)
1998 – 1999 : Olympique Lyonnais (France)
1999 – 2000 : OGC Nice (France)
Crédit photo : site officiel