Une qualification dans la peur

Un turn over finalement risqué

Conscient de la proximité du match de Ligue 1 qui sera disputé samedi soir face au Paris Saint-Germain, Pierre Dréossi choisit légitimement de faire tourner son effectif. Au coup d’envoi, les seuls titulaires habituels sont Hansson et Mbia en défense centrale, et Cheyrou en capitaine au milieu pour diriger l’ensemble. Devant, les jeunes Badiane et Kembo Ekoko encadrent Pagis, alors que Guillaume Borne prend le flanc droit de la défense.

Une recette clairement expérimentale, mais qui finit par porter ses fruits. Une montée de Jeunechamp côté gauche se conclut par un centre au deuxième poteau, qu’un Sylvain Marveaux libre de tout marquage, du haut de son mètre soixante-douze, catapulte au fond des filets (24ème).
On croit la qualification acquise, mais l’inexpérience de l’équipe en place montre alors ses limites. Le Lokomotiv, inoffensif jusqu’alors, passe la seconde et s’installe dans le camp rennais.

Rennes joue trop bas, et s’expose à des centres dangereux. Sur l’un deux, l’avant-centre Antunovic égalise de la tête (37ème). Trois minutes plus tard, sur une nouvelle action chaude, la défense est incapable de se dégager. Antunovic, encore lui, en profite pour battre Luzi d’une frappe à bout portant (40ème).

Gérer le score... et le doute

Après un match aller maîtrisé à Sofia, le quotidien L’Équipe avait estimé à 97,5 % les chances de voir le Stade Rennais se qualifier au retour. À combien était redescendue cette probabilité avec un score de 1-2 à la mi-temps ?
Pierre Dréossi profita de la mi-temps, peut-être pour passer un savon à ses joueurs, mais certainement pour rééquilibrer son équipe. Badiane et Kembo Ekoko, combatifs mais trop peu efficaces sur leurs côtés respectifs laissaient place à Thomert et Leroy.

Et l’on sentait de suite les effets de ces remplacements, que l’on ne mesure sans doute pas assez lorsque ces deux joueurs sont titulaires. Si leur apport offensif en seconde mi-temps fut discutable, ils contribuèrent énormément à gêner la relance adverse, et à conserver le ballon, chose qui avait été insuffisamment faite par leurs deux prédécesseurs.

Pendant 45 minutes, le Stade Rennais gère. Le temps, le score, et ses efforts. Le Lokomotiv tient la possession de balle, mais sans parvenir désormais à s’installer dans la moitié de terrain rennaise. Le score n’évolue plus, et les occasions de buts se comptent d’ailleurs sur les doigts d’une main.
Peu avant l’heure de jeu pourtant, Rennes manque de façon quasi-incompréhensible l’occasion de se mettre définitivement à l’abri. Un centre de Thomert est dégagé en catastrophe par Golubovic sur Marveaux dont la reprise, seul face au but vide, s’envole en Mordelles.
Dans l’autre sens, le Lokomotiv manque le K.O. sur quelques occasions, le plus souvent de la tête.

Mais finalement, les deux équipes en resteront là, malgré une dernière énorme occasion rennaise, où Marveaux deux fois puis Leroy auront échoué sur l’excellent Golubovic.
Une défaite 2-1, mais une défaite qui permet au Stade Rennais d’accéder pour la deuxième fois de son histoire à la phase de poules de la Coupe de l’UEFA.

Feuille de match

Stade Rennais 1 - 2 Lokomotiv Sofia
Coupe de l’UEFA, 1er tour retour
Jeudi 4 octobre 2007 à 20h45

Stade de la Route de Lorient
Affluence : 16 208 spectateurs

Temps nuageux
Pelouse en bon état

Arbitre : M. Jakobsson (Islande)

Buts : Marveaux (24ème) pour Rennes ; Antunovic (37ème et 40ème) pour Sofia

Avertissements : Luzi (90ème) pour Rennes ; Donchev (54ème) pour Sofia

- Stade Rennais FC : Luzi - Borne, Mbia, Hansson, Jeunechamp - Sorlin, Cheyrou (cap), Marveaux - Kembo Ekoko (Leroy, 46ème), Pagis (Briand, 74ème), Badiane (Thomert, 46ème).
- Lokomotiv Sofia : Golubovic - Markov, Atanasov (Baldovaliev, 72ème), Oratchev, Savic, Donchev, Davchev, Dobrev (cap), Koilov (Zlatinski, 86ème), Antunovic (Djilas, 80ème), Karadzhinov.