L’histoire du Stade Rennais

Publié le 1er janvier 2005 à 14h58

Né le 10 mars 1901, le Stade Rennais continue d'écrire les plus belles pages de son histoire aujourd'hui en terminant 4ème du Championnat de France 2004-2005, sa meilleure place jamais obtenue...

10 Mars 1901

La bande d’anciens étudiants à l’origine de la création du Stade Rennais
Photo Ouest-France

Un groupe d’anciens étudiants parmi lesquels Ghis, Duchesne, Jamin, Peter, Malfilatre, Audren ou encore Langilier fonde le Stade Rennais, qui est avant tout un club omnisport où l’on pratique le football et l’athlétisme ainsi que le hockey. Les couleurs du Stade Rennais - maillot bleu ciel rayé de bleu marine - s’inspirent de celles du Havre Athletic Club (elles-mêmes inspirées des maillots bleu marine d’Oxford et bleu ciel de Cambridge), doyen des clubs français et fondé en 1872.

24 Mars 1901

Deux semaines après sa création, le Stade Rennais dispute son premier match officiel, face au FC Rennais : défaite par 6 buts à 0.

4 Mai 1904

Le Stade Rennais et le FC Rennais fusionnent afin de créer un club capable de concurrencer l’Union Sportive Servannais : le Stade Rennais Université Club (SRUC) est né. C’est de cette fusion qu’est adopté un nouveau maillot, rouge et noir et rayé verticalement : les rayures proviennent du maillot du Stade Rennais, qui évoluait en bleu ciel rayé de bleu marine, et le rouge et noir du maillot du FC Rennais.

Claude Loire, l’historien du Stade Rennais, explique l’origine de la couleur des maillots de la façon suivante : « d’abord, Rennes a été surnommé au Moyen-Âge la “ville rouge”, en référence au schiste rouge du pays pourpre (Ille-et-Vilaine). Le rouge et le noir ont été adoptés, car le FC Rennais, fondé par des étudiants de mouvance anarcho-syndicaliste, était plus ancien. Le maillot a une identité laïque, avec la couleur rouge de la république, et catholique, avec le noir des soutanes de curé ».

De 1905 à 1922

Le Stade Rennais s’illustre tant sur le plan régional (trois titres de champion de Bretagne en 1906, 1908 et 1909 et trois victoires en Ligue de l’Ouest de Football-Association en 1919, 1920 et 1921) que sur le plan national (vainqueur de la Coupe des Alliés en 1917, finaliste de la Coupe de France en 1922 et quart de finaliste en 1917, deux fois quart de finaliste du championnat de France USFSA et une fois demi-finaliste, finaliste de la Coupe interfédérale en 1917).

Les Rennais quitteront également leur terrain de la Mabilais pour l’actuel Parc des Sports du Moulin du Compte, situé Route de Lorient, ceci en septembre 1912.

De 1923 à 1963

De septembre 1929 à septembre 1932, et suite à des différends avec les instances régionales et nationales, le Stade Rennais ne participe qu’à des matches amicaux : 102 en 3 ans, dont 26 face à des équipes étrangères tel l’Austria Vienne, Wacker, First Vienna, Sparta Prague, Slavia Prague ou Budapest.

L’équipe du Stade Rennais 1949-1950, 4e du championnat
Photo Ouest-France

En 1932, le rennais Walter Kaiser termine meilleur buteur du premier championnat de France professionnel.

Le 5 mai 1935, le Stade Rennais participe à sa deuxième finale de Coupe de France, après celle de 1922 perdue face au Red Star. Les Stadistes rencontrent cette fois l’Olympique de Marseille, mais s’inclinent 3-0 à Colombes devant 30 000 spectateurs.

En 1937, Rennes est relegué en D2 et y restera 2 ans.

En 1949, le SRUC entraîné par Guérin et Grumellon termine à la 4ème place du championnat. Les rennais connaîtront ensuite une période ascenseur D1/D2, ceci jusqu’à la fin des années 50.

De 1964 à 1969

Le Stade Rennais de Jean Prouff termine le championnat à sa meilleure place jamais réalisée, 4ème lors de la saison 1964-1965 ainsi qu’avec la meilleure attaque.

Yves Boutet, capitaine de l’équipe rennaise, porté en triomphe par Loncle et Pellegrini après avoir remporté la Coupe de France (1965)
Photo Ouest-France

C’est également cette année là que le SRUC remporte sa première Coupe de France, en 1965, après les deux finales perdues de 1922 et 1935. Ils battent Sedan 3-1 au Parc des Princes dans une finale rejouée après le match nul de la première finale, 2-2.

En septembre 1965, Rennes dispute la Coupe d’Europe des vainqueurs de coupe contre le Dukla de Prague : défaite 2-0 là-bas, et match nul 0-0 en Bretagne : les Rennais sont éliminés.

Le 11 Novembre 1965, record d’affluence Route de Lorient avec 28 148 spectateurs venus voir le derby face à Nantes.

En 1967, Le SRUC arrive dans le dernier carré de la Coupe de France. Match nul 0-0 contre Sochaux et donc match à rejouer, remportée par les sochaliens : les Rennais devront patienter avant d’arriver en finale pour la 4ème fois de leur histoire...

De 1970 à 1986

En 1970, le Stade Rennais s’incline en demi-finale de la Coupe de France face à Saint-Étienne : défaite 1-0 à l’aller en Bretagne et match nul 1-1 au retour.

Louis Cardiet, seul Rennais à avoir remporté les deux coupes, brandissant le précieux trophée (1971)
Photo Ouest-France

En 1971, les Rennais remportent la seconde Coupe de France de leur histoire : malgré une défaite 1-0 en demi-finale l’aller contre Marseille, ils battent ces derniers 2-1 (après prolongations) au retour, pour finalement s’imposer aux tirs au but ! En finale à Paris, le Stade Rennais bat l’Olympique Lyonnais 1-0. C’est la fête dans la capitale bretonne, et près de 60 000 personnes viennent voir le précieux trophée brandit par les Stadistes du haut du balcon de la mairie.

Les Rennais disputent donc la Coupe d’Europe des vainqueurs de coupe contre les Glasgows Rangers, avec le même bilan que lors de leur précédente participation : un match nul (1-1 à l’aller) et une défaite (1-0 au retour).

Le 23 mai 1972, le Stade Rennais Université Club (SRUC) prend le nom qu’on lui connait : le Stade Rennais Football Club (SRFC).

En 1975, et après 17 ans de présence parmi l’élite, le SRFC redescent en D2 : le début d’une nouvelle période ascenseur, associée à de gros problèmes d’ordre financier.

1986 : nouvelles demi-finales de Coupe de France pour les stadistes, mais élimination par Marseille sur les scores de 1-0 à l’aller et de 1-1 au retour.

De 1987 à nos jours

Juillet 1998 : François Pinault (quatrième fortune de France, propriétaire de Conforama, la FNAC, Printemps, la Redoute, Christie’s...) devient l’actionnaire majoritaire du Stade Rennais en détenant 66,66% des parts de la SAOS.

Shabani Nonda et Christophe Leroux après le but égalisateur inscrit par le joueur du Burundi lors de Rennes-Juventus (2-2), Route de Lorient
Photo RaiSport

Août 1999 : pour sa première saison à la tête de l’équipe rennaise, Paul Le Guen termine à la 5ème place du championnat. Les Rennais sont donc qualifiés pour la Coupe Intertoto, et arrivent en finale. Ils y rencontrent la Juventus de Turin, où évolue Zinedine Zidane : défaite 2-0 en Italie, 2-2 au retour.

1er Septembre 2001 : le Stade Rennais fête son centenaire dans une soirée de gala route de Lorient : match des anciens en lever de rideau du match du centenaire Rennes - Sénégal (2-1), révélation de “l’équipe du siècle”, suivie d’un spectacle son et lumière retraçant l’histoire du Stade Rennais et d’un feu d’artifice.

La joie des jeunes rennais après leur victoire en Coupe Gambardella (2003)

Mai 2003 : les jeunes pousses rennaises remportent la Coupe Gambardella, (l’équivalent de la Coupe de France chez les jeunes). 30 ans après la génération des Christian Gourcuff, Jean-Luc Arribart et autres Pierrick Hiard, voici celle des Jacques Faty, Yoann Gourcuff, Grégory Bourillon ou encore Arnold Mvuemba qui semble promise à un bel avenir...

Le 18 août 2004, le Stade de la Route de Lorient, enfin rénové, accueille l’Équipe de France de Raymond Domenech pour son premier match à la tête des “Bleus”. Les Tricolores font match nul 1-1 face à la Bosnie-Herzégovine.

Le 28 mai 2005, le Stade Rennais, pourtant défait au Parc des Princes (1-0), termine à la quatrième place du Championnat de France 2004-2005 - la meilleure de son histoire - et obtient son ticket pour la Coupe UEFA.

Les 15 et 29 septembre 2005, Rennes affronte Osasuna dans le cadre du premier tour de la Coupe UEFA. Victorieux 3-1 à domicile, les “Rouge et Noir” tiennent le nul (0-0) à Pampelune et et se qualifient pour la phase de poule. Avec quatre défaites en quatre matches, face au VfB Stuttgart (0-1 à Rennes), au Rapid Bucarest (0-2 en Roumanie), au Shakhtar Donetsk (0-1 à Rennes) et au PAOK Salonique (1-5 en Grèce), le Stade Rennais est éliminé sans gloire.