Frédéric de Saint-Sernin : « J’avais 0% de bonne image »
Publié le 22 novembre 2013 à 11h36Dans son édition de novembre, notre partenaire Le Mensuel de Rennes publie un grand entretien avec Frédéric de Saint-Sernin, PDG du Stade rennais. Retrouvez en bonus des extraits de l’interview non publiés dans l'édition papier.
Le rapport du public aux joueurs
« Il faut que les joueurs soient plus disponibles. On a besoin qu’ils soient exemplaires pour que les gens aient envie de les soutenir. Les joueurs comme le club doivent faire de gros efforts pour être plus disponibles, plus appréciés, plus aimés. Et nous avons besoin d’être créatifs pour améliorer l’animation. A partir du moment où les gens souriront avant le match, ils seront plus supporters. »
Mise en sommeil du Roazhon Celtic Kop (RCK)
« On a une responsabilité qui est plus forte dans l’animation du stade. Le RCK peut donner le la, mais on a besoin que le public se sente concerné par le fait d’être le douzième homme. »
« On ne peut pas décréter que Monsieur Dupont va se lever et lancer la hola. L’animation dedans et dehors doit être pour nous un défi. Que les gens se disent "On va passer un bon moment au Stade rennais, même si on ne gagne pas". »
Arrivée mouvementée à Rennes
« C’est d’abord lié au départ de mon prédécesseur (Emmanuel Cueff, NDLR), qui était d’origine bretonne… Il avait cette identité chevillée au corps. Et il est parti au lendemain d’une victoire contre Nantes. Dans ce contexte, après la nomination d’un nouveau président, on regarde son profil... Le profil changeait, puisque de mon côté, je quittais le gouvernement pour intégrer Pinault et le club. Ça a surpris les gens. Je ne suis pas tellement un adepte des réseaux sociaux, vu mon grand âge. J’ai été nommé un dimanche. Mon fils, le lundi soir, me dit : "T’as vu sur les réseaux, c’est terrible ce qu’ils disent sur toi !" J’ai compris que quand j’arriverais le lendemain à Rennes, le comité d’accueil serait restreint… Pour tout dire, je pense que j’avais 0% de bonne image. »
La place du foot à Rennes
« Quand je suis arrivé à Rennes il y a sept ans, Edmond Hervé m’a dit : "Vous verrez, qu’on aime ou pas le foot, le climat n’est pas le même le lundi matin si le Stade rennais a gagné ou perdu." »
« J’ai besoin de modération, pour l’accueil, la fête du football. J’ai aussi besoin d’engagement. Et je prétends qu’ici, en terre de Bretagne, on est capable d’engagement. C’est une terre qui a connu pas mal de restructurations, où la ruralité est très présente, où on a été habitués au dur, donc à l’engagement. »
Emplacement du stade de la route de Lorient et projet de « Stade rennais Land »
« A Rennes, on a le handicap d’un stade de ville, difficile d’accès car ça circule mal, sans avoir les avantages : l’animation urbaine. On est dans un coin au bord de la rocade, qui s’anime 90 minutes tous les quinze jours. Il s’agit donc de s’ouvrir au-delà de la Vilaine, vers Cleunay. Ce qui permettrai aussi de valoriser le quartier en créant un quartier neuf, dynamique, avec des logements, des commerces, en lien avec la ligne B du métro... »
Retrouvez l’intégralité du grand entretien avec Frédéric de Saint-Sernin (six pages) dans l’édition de novembre du Mensuel, actuellement en kiosque.
- Crédit photo : www.rennes.lemensuel.com
Vos réactions (5 commentaires)
l"étoile
22 novembre 2013 à 17h55Bien écrit, rien à dire pour moi, le stade en pleine ville un handicap ? sans doute, j’aurais préféré qu’il soit dans ma commune comme envisagé un temps avant la rénovation. Mais l’handicap peut etre transformé en atout, en développant encore plus les bus vers les communes voisines.
FSS, allez dans la tribune rouge, ce serait du bel effet pour se mettre tous les supporteurs dans la poche, l’exemple venant d’en haut, tous au stade en rouge !! a demain les amis
fada29
22 novembre 2013 à 18h09Bonsoir. Je souhaiterai voir s’exprimer notre cher président un peu plus souvent, surtout quand ça coince au niveau du sportif. Comme par exemple des remontages de bretelles quand l’équipe joue au ralenti ou quand elle perd ses derbys. Il est un peu trop poli, à l’inverse d’un Loulou Nicollin qui lui n’hésite pas à balancer quand ça va mal. Ne pas perdre de vue que notre prési est un issu de la politique et ces clients (je dis pas ça pour lui) à mes yeux je ne les aime pas beaucoup, toute tendance confondue, tous des beaux parleurs qui manient la langue a merveille .......quand il se passe quelque chose au club c’est à lui de s’exprimer en premier et de manière autoritaire si besoin est, qu’il se montre un peu plus. En attendant victoire impérative contre les Girondins, ALLEZ le STADE RENNAIS !!!!!!!!!!!!!!
Louis G
22 novembre 2013 à 19h22L’omniprésence des médias aujourd’hui fait que nous sommes plus exigeants avec nos footballeurs en terme d’image et le staff technique et le responsable du Club n’échappent pas à cette exigence...certains en feraient bien une tribune politique pendant que d’autres sont plus gestionnaires !!...dans notre Club de cœur je trouve qu’en ce moment nous avons un bon équilibre : personne n’essaye de se mettre trop en évidence comme nous pouvons le voir dans d’autres clubs...pourvu que cela dure mais il nous faudra aussi des résultats à la hauteur de nos espérances, sinon la « machine » peut s’enrayer très vite !!...
Frédo is fishing for compliments ! On ne pouvais pas avoir a priori avoir d’image négative de lui en récupérant le président le plus distingué de la L1. Assez cocasse d’ailleurs dans un milieu ou prolifèrent les crapules et maquereaux de tous styles. Bien sûr, depuis, Frédo a bien tenté de se prolétariser en se mettant en ménage avec une ministre de gauche, fille de militant coco, réfractaire au maquillage ! Il n’y arrive cependant pas, et en véritable hobereau qu’il est, reste accessible, sympathique et proche des petites gens, tout en gardant ses aristocratiques postures, aidées par un physique agréable et une sveltesse de bon aloi. Frédo, on t’aime, reste longtemps parmi nous !
Coco bel oeil
battjack
25 novembre 2013 à 12h01A la vue du peu de commentaires sur le sujet ,monsieur de Saint-Sernin suscite surtout de l’indifference.