Des Rennais intraitables à domicile
Publié le 29 janvier 2005 à 21h33Nouvelle victoire du Stade Rennais, la cinquième consécutive à domicile. Les « Rouge et Noir » marquaient rapidement par leur Marocain Abdeslam Ouaddou, de la tête (15ème), effectuant une excellente première période. Les Stadistes doublaient la mise en seconde mi-temps par Olivier Monterrubio, sur pénalty (66ème), qui inscrivait ainsi son 7ème but depuis le début de la saison.
« S’imposer pour maintenir le bateau à flot » titrait ce matin le quotidien Ouest-France, à l’annonce de ce match. Les Stadistes ont fait mieux que ne pas couler en s’imposant par deux buts d’écart grâce à deux réalisations signées Ouaddou sur un centre de Monterrubio (15ème) et un penalty de ce même "Rubio" (67ème), étincelant durant la rencontre. Le public rennais, habitué aux bonnes prestations de son équipe favorite chavirait de bonheur lors du coup de sifflet final : les "Rouge et Noir" venaient de grimper à la 8ème place du classement (en attendant les matches de Saint-Etienne et Paris) leur permettant ainsi d’éviter définitivement, espérons-le, les zones de turbulences.
En l’absence de Didot, Bölöni avait choisi de titulariser le jeune Gourcuff qui, comme au match aller, se retrouvait dans le onze de départ. Derrière, Le Lan retrouvait son poste d’arrière gauche laissé contre Lyon à Jeunechamp qui dans un même temps, glissait à droite obligeant Perrier Doumbé à retrouver le banc. Au milieu, la paire de récupérateurs ne se voyait modifiée que d’un élément, suspension de Didot oblige, tandis que la ligne des trois joueurs offensifs était remaniée dans les couloirs, Monterrubio et Maoulida retrouvant respectivement leur poste de milieu gauche et droit en lieu et place de N’Guéma et Briand. L’ ancien messin devait donc se décaler afin de laisser le poste de buteur à Frei. En soutien, il pouvait compter sur Sorlin, c’est ainsi depuis la blessure de Kallström. "Les Rennais ont fait l’impasse sur le match de Lyon pour mieux préparer celui contre Bordeaux" affirmait Michel Pavon, le coach girondin. En effet, chacune des quatre lignes du 4-2-3-1 traditionnel connaissait des changements. Un turn-over inévitable en raison des blessures et somme toute révélateur sur la quantité de l’effectif rennais. Quant à la qualité, on peut dire qu’ elle a pointé le bout de son nez lors de ce duel face aux Bordelais, tant sur le plan défensif qu’offensif.
Une équipe équilibrée
L’arrière-garde rennaise a étouffé les offensives girondines se rendant ainsi la partie facile
Dans les buts, Isaksson, toujours handicapé par une blessure au genou - contrairement à ce qu’a ou dire Christophe Lollichon, entraîneur des gardiens - a parfaitement fait ce qu’il avait à faire. Seule une sortie hésitante face à Chamakh est à ranger au rayon des bévues. Sur les flancs, Jeunechamp et Le Lan ont fait preuve de beaucoup d’envie et de générosite en apportant continuellement des solutions offensives. Dans l’axe, le binôme Ouaddou-Faty semble trouver ses marques. Après un début de saison délicat, l’international marocain retrouve la pleine possession de ses moyens s’offrant même le luxe d ouvrir son compteur but personnel d’une tête imparable. La bonne prestation de l’international espoir vient quant à elle s’inscrire dans la lignée de ses précédents matches, que de régularité chez ce jeune joueur.
Composé de cinq éléments, le milieu de terrain stadiste aura pris l’ascendant sur son homologue bordelais en l’empêchant de jouer à sa guise
Bourillon, une nouvelle fois titulaire, a démontré qu’il avait toutes les qualités d’un milieu défensif. Très présent physiquement, il a récupéré un nombre incalculable de ballons et a été précieux dans le jeu aérien. A ses côtés, on retrouvait un Gourcuff très à l’aise techniquement et utile dans la relance. Chargés d’animer les ailes, Monterrubio et Maoulida ont parfaitement rempli leur mission en percutant sans cesse, mettant la défense bordelaise souvent en danger. "Mention très bien" pour le premier cité qui est à créditer d’un caviar sur la tête de Ouaddou (sa sixième passe décisive) et d’un but sur penalty (son septième). Dans un rôle de numéro dix, Sorlin a été l’un des Rennais le plus sollicité. Beaucoup de ballons sont passés par lui et l’ancien Montpelliérain a fait preuve d’un volume de jeu considérable.
Genoux, mains, pieds : il aura fallu s’employer de tout son corps pour empêcher Alex Frei d’inscrire son dixième but de la saison
Le buteur suisse aura tenté, en vain. Son pointu butait sur Ramé, sa frappe molle sur ce même gardien bordelais et lorqu’il réussissait à s’ouvrir le chemin du but, il était stoppé irrégulièrement. "Egoïste", Frei avait sans doute quelques regrets à la fin de ce match comme un buteur peut en avoir lorqu’il n’a pas marqué. Parallèlement, son "pote" Monterrubio se rapproche à petits pas. Quand l’un ne marque pas, c’est l’ autre qui s’en charge.
Pour le plus grand bonheur des 20 454 supporters venus apprécier le match : « on ne change pas une maison qui gagne... »
Par roy keane
La feuille de match
- Stade Rennais 2 - 0 Girondins de Bordeaux
- Championnat de France de Ligue 1 - Orange
- Samedi 29 Janvier 2005 à 20h00
- Stade de la Route de Lorient
- Affluence : 20 454 spectateurs
- Temps peu nuageux (6° environ)
- Pelouse en mauvais état
- Arbitre : Patrick Lhermite
- Buts : Ouaddou (15ème), Monterrubio (66ème, sp)
- Cartons jaunes : Ouaddou (68ème), Frei (79ème) et Källström (80ème) pour le Stade Rennais ; Jemmali (30ème) et Jurietti (39ème) pour Bordeaux.
Stade Rennais FC : Isaksson - Jeunechamp, Ouaddou, Faty, Le Lan (Perrier-Doumbé) - Bourillon - Maoulida (N’Guéma, 77ème), Gourcuff (Källström, 80ème), Sorlin, Monterrubio - Frei.
Girondins de Bordeaux : Ulrich Ramé (Cap.), Julien Faubert (Pablo Francia, 62ème), David Jemmali, Franck Jurietti, Michail Kapsis, Marc Planus, Rio Mavuba, Camel Meriem, Albert Riera, Jean-Claude Darcheville, Lilian Laslandes (Marouane Chamakh, 72ème).
Le film du match
15ème minute (1-0) : Après un corner sans effet, Monterrubio centre au premier poteau pour une tête de Ouaddou, le défenseur marocain expédiant avec force le ballon au fond des filets, de la tête.
24ème minute : A 25 mètres, après un bon contrôle de la poitrine, Riera tente sa chance. Sa frappe puissante touche le poteau droit d’Isaksson qui était battu.
66ème minute (2-0) : Sur une mauvaise passe de Planus, Frei intercepte le ballon et Jemmali fait faute, juste à la limite intérieure de la surface de réparation : pénalty, transformé par Olivier Monterrubio d’un contre-pied parfait.
Statistiques
- Stade Rennais : 10 frappes, dont 5 cadrées
- Bordeaux : 4 frappes, dont 2 cadrées