Gérard Lefillatre

Gardien de but formé à l'US Granville, dans sa ville natale, Gérard Lefillatre est repéré puis recruté par le Stade rennais au milieu des années 1960. Il évolue alors dans un rôle de doublure derrière Gilbert Robin qui ne lui permet de disputer que quelques matchs durant trois saisons. En 1969-1970 enfin, il est promu titulaire, mais le Stade rennais traverse une période trouble, marquée par des problèmes financiers et par la faillite d'une équipe en grande difficulté sur le plan défensif. En l'espace de quatorze matchs, Lefillatre encaisse ainsi près d'une quarantaine de buts. Dans un souci de faire bouger les choses, le club finit par recruter le Niçois Marcel Aubour, Lefillatre faisant lui, en prêt, le chemin inverse pour devenir la doublure de Charles Marchetti. Avec le « Gym », il ne joue pas, et n'est pas conservé à l'été 1970. Lefillatre revient à Rennes, mais est transféré rapidement à Alès, où il joue en D2 puis en D3, avant de terminer sa carrière au Gazélec d'Ajaccio. C'est avec le club corse qu'il entame également sa reconversion, devenant manager général. En 1992, finalement, Gérard Lefillatre fait son retour au Stade rennais, vingt-deux ans après son départ, pour y occuper les mêmes responsabilités qu'à Ajaccio. Dépositaire du recrutement rennais durant dix ans, il réalise quelques bons coups, mais est également souvent pointé du doigt comme le responsable des errements de l'été 2000, qui voit les Sud-Américains Severino Lucas ou Mario Turdó être recrutés à prix d'or pour un résultat médiocre. En 2002, un audit réalisé à la demande de François Pinault lui est fatal : la direction du club est réorganisée, et Gérard Lefillatre cède son poste de manager général à Pierre Dréossi.