Un œil dans le rétro : Bernard Tischner
Publié le 3 mars 2011 à 11h39 parEn marge de la rencontre opposant le Stade rennais à Montpellier, pour le compte de la 26e journée du championnat de France de Ligue 1, Stade Rennais Online vous propose de revisiter la carrière d’une personnalité commune à l’histoire des deux clubs, en l’occurrence celle de Bernard Tischner.
De la Promotion à la Division 1
Bernard Tischner, tout jeune footballeur fait d’abord ses gammes en Promotion du Haut-Rhin, dans le club de sa ville natale, le FC Soultz. Le jeune défenseur alsacien est alors repéré par le FC Sochaux qui vient d’inaugurer son nouveau centre de formation en 1974. Malheureusement pour lui, l’histoire tourne court et il retourne dans son club d’origine six mois plus tard. En 1976 et malgré son premier échec doubien, il parachève un contrat avec le Racing Club de Strasbourg, où il rejoint d’autres jeunes joueurs en devenir.
À l’âge de 19 ans, Il dispute son premier match professionnel contre l’équipe d’Hazebrouck, le 24 novembre 1976 (victoire 2-0 du RCS). Par la suite, il est en progression constante et devient un titulaire indéboulonnable de l’équipe réserve. Dès lors, il fait quelques rares apparitions avec le groupe professionnel et participe modestement à la conquête des titres de champion de France de D1 (1979) et D2 (1977) du club alsacien. Dans la foulée, il dispute également un match en coupe de l’UEFA (exercice 1978-1979) contre le MSV Duisbourg (0-0). à l’occasion de la première manche des huitièmes de finale de cette compétition, le 22 novembre 1978 au stade de la Meinau.
Malgré des débuts intéressants au plus haut niveau, le Racing ne compte pas vraiment sur lui et préfère s’attacher les services de François Bracci et Jean-François Jodar, deux joueurs plus habitués aux joutes de la D1. Son avenir clairement cadenassé en Alsace, il décide de prendre un petit virage et signe à Thionville en 1979, l’ambitieux club lorrain, à l’époque tout nouveau promu en deuxième division. Il réalise trois saisons satisfaisantes dans l’ancienne Diedenhofen, où il s’impose rapidement comme un joueur indiscutable dans l’axe défensif.
Sa belle aventure avec le club thionvillois se termine malgré tout par un dépôt de bilan prononcé en 1981, alors que l’équipe mosellane était devenue championne d’automne à l’issue de la phase aller (pour une sixième place à la fin de la saison). Bernard Tischner est alors placé sur la liste des transferts, comme la plupart de ses coéquipiers. Ceci dit, ses qualités indéniables au poste de libéro ne sont pas passées inaperçues durant son dernier périple. Il reçoit des propositions de plusieurs clubs de seconde division et opte ainsi pour celui qui lui offre le plus de garanties, à savoir le Stade Rennais.
Rennes : 1981 - 1984
Fraîchement débarqué à Rennes à l’aube de l’exercice 1981-1982, il impose de suite sa puissance physique dans l’axe central de la défense stadiste, aux côtés du Finistérien Jean-Yves Kerjean. Pour sa première saison sous les couleurs rouges et noires, il dispute l’intégralité des trente-quatre rencontres de championnat et inscrit même un but lors d’un large succès rennais face à Abbeville (5-0, 12ème journée). Le SRFC termine à une frustrante cinquième place du classement général, à sept encablures des "Diables Rouges" du FC Rouen, malgré l’efficacité de l’attaquant congolais François M’Pelé, auteur de seize buts.
Cette même année, dans l’épreuve reine de la Coupe de France, les protégés de l’entraîneur Pierre Garcia subissent un terrible affront dès le sixième tour de la compétition, en s’inclinant chez le petit voisin malouin qui évolue alors en Division d’Honneur (défaite face à l’US Saint-Malo 1-2, le 27 décembre 1981). Lors de l’exercice suivant, Jean Vincent est intronisé en tant qu’entraîneur du SRFC, et fait naturellement confiance à Tischner, qu’il associe dans la charnière axiale au défenseur choletais Patrick Brulez.
Les résultats sont rapidement au rendez-vous, le club stadiste domine de la tête et des épaules le championnat de seconde division. Rennes clôture logiquement l’exercice à la première place, en parvenant à conserver de l’avance sur Nîmes et Valenciennes. Les joueurs de Jean Vincent deviennent également champions de France de D2 pour la seconde fois de l’histoire du club breton, après le titre acquis en 1956. La formation rennaise bat l’équipe de Toulon sur l’ensemble des deux rencontres (1-0 à Toulon, puis 2-2 à Rennes) et obtient donc cette distinction honorifique. Sur le plan personnel, Bernard Tischner dispute trente-et-une rencontres, et marque une fois lors de la 27ème journée face à Valenciennes (victoire 2-1 du SRFC).
Tischner retrouve l’élite hexagonale cinq ans après l’avoir quittée, à l’orée d’une saison 1983-1984 qui s’annonce ambitieuse du côté du stade de la route de Lorient. En effet, le club de la capitale bretonne s’est considérablement renforcé à l’intersaison via les arrivées de Yannick Stopyra, d’Udo Horsmann (Champion d’Europe des clubs avec le Bayern Munich en 1976) et de Dominique Marais notamment. Hélas, le natif de Soultz fait les frais du catastrophique début de saison de son équipe, et n’est pas titulaire à chaque rencontre de championnat. Jean Vincent cherche la bonne formule... sans jamais vraiment la trouver.
De ce fait, Tischner évolue le plus souvent en tant que milieu de terrain, sa seule alternative pour regagner un temps de jeu plus conséquent. Les objectifs d’avant-saison s’avèrent bientôt utopiques, si bien que le Stade rennais termine bon dernier de D1, sans jamais avoir été en mesure d’espérer se maintenir parmi l’élite. De son côté, Tischner joue trente-trois matches de championnat dont vingt-deux en tant que titulaire. Il marque aussi un but (comme lors de ses deux précédentes saisons) lors de la 15ème journée (défaite à Monaco, 2-3). Rennes retrouve la seconde division, mais sans Bernard Tischner qui quitte le club stadiste pour rejoindre Montpellier.
Une fin de carrière dans l’anonymat
Bernard Tischner répond en effet à l’appel du pied du club héraultais, qui veut lui aussi retrouver le devant de la scène et remonter le plus rapidement possible en Première division. Malgré un nouveau titre de champion de France de deuxième division obtenu en 1987, il ne rejouera jamais au sein de l’élite hexagonale.
À l’issue de cette saison 1986-1987, il rejoint le club de l’Entente Melun-Fontainebleau, lui aussi en D2. La formation de Seine-et-Marne réalise un mauvais parcours et conclut la saison à la 17ème place (sur 18). Reléguée en D3, l’entente se sépare mais Bernard Tischner trouve encore de la motivation pour relever un dernier challenge en signant à l’AS Angoulême. L’équipe angoumoisine effectue une belle saison - et finit à la seconde place du championnat de D3 (Groupe Centre-Ouest), mais n’accède malheureusement pas à la seconde division. "Papa Soultz", le robuste alsacien, en profite pour mettre un terme à son honnête carrière de joueur professionnel.
Sa carrière en bref
1976-1979 : RC Strasbourg
1979-1981 : Thionville
1981-1984 : Stade Rennais FC
1984-1987 : Montpellier PSC
1987-1988 : Entente MF 77
1988-1989 : AS Angoulême
Sources :
- racingstub.com
- « Le Stade rennais, fleuron du football breton » de Claude Loire, Ed. Apogée.
- Source photos : srfc.frenchwill.fr, forum footnostalgie
Vos réactions (12 commentaires)
klose35
3 mars 2011 à 11h58erreur sur la photo....entre Kerjean et Tichner.....inversez les noms....
Ouaip, erreur du magazine
LeBretonDu37
3 mars 2011 à 15h15Ami(e)s Supporters Bonjour,
Comme toujours bonne rétrospective ( malgré l’erreur sur la photo ) mais j’aurai aimé le MUST : Savoir ce que devient ce joueur comme tous les autres à ce jour !
Et dommage que dans la liste des joueurs venus à Rennes il n’ y a rien sur Imre GARABA, excellent joueur en défense et de SPRECO, redoutable buteur dans les années 1980 avec Nosibor .
Et j’en profite pour dire et demander même à Mr. Antonetti d’en mettre plein la vue au CFC !!! Le métier de journalisme est NEUTRE et OBJECTIF et de faire ... de l’information !
Amitiées sportives ami(e)s supporters et que la fête en tête du championnat perdure .
Exact vivement le CFC. Je réclame l’artillerie lourde contre Menes !
kiki 35
3 mars 2011 à 20h55excusez moi mais ce n est pas kerjean sur la photo
klose parle de la dernière photo. Dans la légende, les noms de Kerjean et Tischner sont inversés par rapport à leur position sur la photo
kiki 35
5 mars 2011 à 09h36je persiste ce n est pas kerjean sur la photo
je l ai bien connu
il y a erreur
klose35
5 mars 2011 à 10h18ce ne serait pas Phillipe Barraud ?.....il y a quand meme inversion....
eddy29..66
8 mars 2011 à 00h19bonsoir
ce n’est pas Kerjean, ni Barraud non plus
klose35
9 mars 2011 à 15h56alors peut etre Mastroianni ?
kiki 35
9 mars 2011 à 19h26je pense que dufour c est kerjean et vice versa
ravier frederic
17 juin 2016 à 11h54bonjour
je viens vers vous pour vous donner des nouvelles de bernard tischner il et toujours dans le monde du football mais plutôt celui de l’amateur .
il s’occupe de toute la section jeune du fc canabier qui se situe près de Nîmes .
il et aussi coach de l’équipe première qui joue en phb .
étant dirigeant de ce club et avec lui depuis maintenant plusieurs année c’est un type formidable qui mérite que l’on repense un peu a lui apparemment ce que vous faites pour certain .
je ne manquerait pas de lui faire part de ceci cela lui fera énormément plaisir bonne journée a tous et toute pour lui.