Face à Guingamp, le Stade rennais veut sa revanche

Le 9 mai 2009, jour de la finale perdue contre Guingamp, n’est pas oublié. Les souvenirs ont été ravivés après le tirage de la Coupe de la ligue offrant aux Rennais un voyage au Roudourou, contre des Guingampais désormais en Nationale. Intercalé entre deux déplacements à Paris et Nice, ce 16ème de finale a du coup un indéniable goût de revanche.

« Après la finale, les Rennais ont beaucoup souffert »

« On m’en a déjà parlé, beaucoup de personnes ont ce match à coeur. Il nous faudra être présent sur le terrain », raconte Johann Carrasso, arrivé cet été de Montpellier et qui devrait débuter dans les buts rennais. « Les gens prennent ça comme un gros, gros match », ajoute-t-il. Pour avoir vécu la finale du terrain, Romain Danzé n’a, lui non plus, pas oublié « le plus grand événement » de sa carrière. « Même si on gagne, on ne rattrapera pas la coupe », reconnaît le Douarneniste. Mais l’arrière droit a conscience de l’importance symbolique de ce Guingamp-Rennes pour les supporters. « Il y a eu beaucoup d’échanges entre les Guingampais et les Rennais. Après la finale, les Rennais ont beaucoup souffert alors s’ils peuvent se rattraper même rien qu’un peu mercredi, à nous de leur offrir ça. »

Une chance à saisir

Pour Frédéric Antonetti, l’enjeu n’est pas là : « si je raisonne comme un supporter, je ne m’en sors pas. Je ne suis pas là pour commenter l’histoire récente ou lointaine du club. On veut se qualifier, tout simplement. » Ce 16ème de finale sera certes « un derby » mais son attention se porte ailleurs : « Ça m’intéresse de voir jouer mes jeunes joueurs dans un contexte particulier et difficile ». Samuel Souprayen, Tongo Hamed Doumbia, John Boye ou encore Abdoul Camara ont de fortes chances de débuter au Roudourou.

La Coupe de la ligue est une opportunité pour ceux qui jouent peu. « Et si un joueur est très bon, il peut devenir titulaire », promet le technicien corse, citant l’exemple d’Hugo Lloris à Nice. C’est aussi en Coupe de la ligue que Romain Danzé a découvert le haut niveau (victoire en octobre 2006 à Lille, 2-0 après prolongations). « C’était le premier match où l’on m’a mis sur le terrain en pro et il ne fallait pas que je me rate. Ça s’est plutôt pas mal passé. », sourit-il, 95 matchs de Ligue 1 plus tard.

La Coupe de la ligue est aussi un moyen d’accéder à l’Europe en cinq matchs. « Je la mets au même niveau que la Coupe de France, considère Frédéric Antonetti, finaliste avec Nice en 2006. La Coupe de ligue a été le premier trophée que Lyon a gagné (Ndlr en 2001), elle peut donner une dynamique à un club. »

Nicolas Auffray - Le Mensuel de Rennes

Crédit photo : www.rennes.lemensuel.com