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Un œil dans le rétro : Claude Dubaële

Rodighiero 13 mars 2013 à 09h36 11 commentaires

Dans le rétro. Champion de France à trois reprises avec le Stade de reims, Claude Dubaële est arrivé à Rennes en septembre 1963. Attaquant de grande classe, il a pris part à la belle épopée victorieuse du SRUC lors de la Coupe de France 1965. Stade Rennais Online revient pour vous sur la belle et prolifique carrière du joueur artésien.

Un joueur « trois étoiles »

Né le 19 janvier 1940 à Lens, Claude Dubaële débute sa carrière sous la mythique tunique du Stade de reims. Champion de France 1958 avec le club champenois, alors qu’il est encore sous contrat amateur, le jeune joueur nordiste signe sa première licence professionnelle en 1959. Au fil des années, il se forge un magnifique palmarès en remportant deux titres de Champion supplémentaires en 1960 et 1962. Mais son temps de jeu est plutôt limité à l’époque, puisqu’il subit de plein fouet la concurrence des Just Fontaine, Raymond Kopa ou Roger Piantoni. Pourtant, à force de persévérance, Claude Dubaële gagne ses galons de titulaire au cours de l’exercice 1962-1963. Après quarante-cinq matches disputés avec Reims, le milieu de terrain artésien rejoint ensuite le Stade rennais en septembre 1963. À l’aube de l’exercice 1963-1964, l’entraîneur breton « Tatane » Cuissard doit absolument trouver une solution de rechange, depuis le départ d’Yvon Goujon pour les « Diables Rouges » du FC Rouen. Avec l’arrivée de Claude Dubaële sur le front de l’attaque bretonne, l’équipe est ainsi de nouveau équilibrée. Dans la foulée, l’Artésien marque dès la deuxième minute de sa première rencontre avec les « Rouge et Noir » face à Toulouse (4-2). Joueur précieux et percutant, l’ancien rémois réalise de très bons débuts au sein du club phare de la Bretagne. Polyvalent, sa technique et sa solidité lui permettent de tenir aisément toutes les positions sur le rectangle vert. Mais son poste de prédilection est bien celui de milieu de terrain offensif. Garçon intelligent et cultivé, il inscrit la bagatelle de dix buts en championnat au cours de son premier chapitre rennais. Dixième de première division, le Stade rennais a de son côté réalisé une saison moyenne, n’ayant jamais pu rivaliser avec les grosses écuries de D1. Au début de la saison suivante, Jean Prouff prend les rênes du SRUC en lieu et place d’Antoine Cuissard. Un choix qui s’avère rapidement judicieux, puisque le Stade rennais effectue dans la foulée la meilleure saison de sa longue histoire. En championnat, le SRUC termine à la quatrième place, grâce notamment à l’efficacité de son magnifique triumvirat offensif. En effet, Daniel Rodighiero, Claude Dubaële (12 buts) et Giovanni Pellegrini réalisent des prouesses devant les buts adverses. Meilleure attaque de D1 avec soixante-sept buts inscrits devant celle du FC Nantes, la ligne offensive rennaise a fait parler la poudre tout au long de la saison. Mais le meilleur reste à venir. La magnifique formation rouge et noire rentre également dans l’histoire, en remportant la coupe de France en finale face à Sedan (2-2 puis 3-1). Auteur de quatre buts durant la compétition, Claude Dubaële a été décisif. Malgré son punch, le SRUC s’incline dès le premier tour de la Coupe des vainqueurs de Coupe l’année suivante, face au Dukla Prague (0-2 puis 0-0). Moins en verve pour sa troisième saison en Bretagne, l’ancien rémois inscrit quand même la bagatelle de onze buts en championnat. Le Stade rennais termine à la sixième place, mais ne réussit pas le même parcours que l’année précédente dans la compétition reine hexagonale.

Stade rennais, saison 1964-1965

Brève carrière d’entraîneur

Après avoir marqué trente-trois buts en 87 matches de championnat sous les couleurs rouges et noires, Claude Dubaële décide de changer d’air à l’orée de l’exercice 1966-1967. Et c’est finalement au SCO d’Angers qu’il trouve chaussure à son pied. Grâce aux arrivées conjuguées du petit diablotin Michel Margottin et de l’ancien attaquant rennais, la formation angevine entend bien peser de tout son poids dans le championnat de D1. Dans la foulée de l’emblématique Michel Stievenard, l’équipe du Maine-et-Loire réalise alors le championnat le plus abouti de son histoire, en terminant à la troisième place derrière l’AS Saint-Étienne et le FC Nantes. À Angers, Claude Dubaële est rapidement devenu l’un des éléments indispensables au bon fonctionnement du collectif scoïste. Intuitif et inventif, il apporte toute son expérience ainsi que sa science du jeu sur les bords de Maine. Joueur du SCO entre 1966 et 1970, le milieu de terrain offensif a marqué quarante-deux buts en 121 rencontres de championnat. Après quatre belles saisons avec le maillot du SCO, Claude Dubaële décide de rejoindre Lille. C’est dans le Nord qu’il termine d’ailleurs sa carrière de joueur de haut niveau, à l’issue d’une dernière saison jouée en D1. Après un ultime épilogue au Mans, il s’oriente ensuite vers le métier d’entraîneur. Il effectue d’abord ses gammes, en prenant les rênes d’un petit club amateur en Dordogne. Confirmé dans ses certitudes, Claude Dubaële revient ensuite à Rennes en 1974, pour s’occuper dans un premier temps du centre de formation. En février 1975, le poste d’entraîneur de l’équipe fanion lui tend les bras, mais il refuse alors catégoriquement la proposition des dirigeants bretons. Il succède finalement à Antoine Cuissard durant l’été 1976, qui de son côté continue sa carrière en tant que recruteur. Malheureusement, le Stade rennais subit une crise sans précédent à l’époque. Le club phare de la Bretagne retrouve pourtant la D1 après une saison d’absence, mais doit composer avec un effectif amoindri dès le début du championnat. En effet, Laurent Pokou le diamant brut de l’équipe se blesse rapidement, si bien qu’il ne joue pratiquement pas. Dès lors, Rennes et Claude Dubaële ne peuvent éviter une nouvelle descente dans l’antichambre de l’élite. Une épée de Damoclès plane alors au-dessus du club breton. Le Stade rennais est mis en liquidation judiciaire au mois de janvier 78. Pendant ce temps, l’ancien rémois est licencié et remplacé par Alain Jubert. Par la suite, Claude Dubaële ne connaît plus les joies du très haut niveau. Il prend ainsi la direction du Red Star en 1979. Au sein du club audonien, l’ex-International junior, olympique et espoir, a pour mission de faire monter l’équipe en quatrième division. C’est finalement chose faite à l’issue d’un passionnant exercice 1979-1980. Second de son championnat de Division d’Honneur de Paris derrière Malakoff, le Red Star doit cependant disputer l’épreuve des barrages d’accession. Victorieux de Béthune puis de Vic-sur-Aisne, le club audonien retrouve la D4 après deux saisons passées en DH. Après une dernière pige effectuée avec l’AS Montferrand, Claude Dubaële met un terme à son éphémère carrière d’entraîneur.

SCO d’Angers

Sa carrière en bref

Joueur :
1958-septembre 1963 : Stade de Reims
Septembre 1963 -1966 : Stade rennais UC
1966-1970 : SCO Angers
1970-1972 : Lille OSC
1972-1973 : US Le Mans

Entraîneur :
1973-1974 : FC Fossemagne
1974-1976 : Stade rennais FC (jeunes)
1976- janvier 1978 : Stade rennais FC
1978-1979 : Paris Saint-Germain (jeunes)
1979-1980 : Red Star FC
AS Montferrand

Sources :
- Wikipedia
- « Le Stade rennais, fleuron du football breton » de Claude Loire, Ed. Apogée.
- « Les grands noms du sport breton » de Georges Cadiou.

Sources photos :
http://retrofoot.blogspot.fr
forum footnostalgie

11 commentaires

  1. Louis G
    13 mars 2013 à 10h29

    Merci à Rodi de nous rappeler la carrière de Claude Dubaële...ce joueur « fin » que j’appréciais tout particulièrement...son tandem avec un Daniel Rodighiéro à la pointe de l’attaque était un « régal »...pour moi avec le demi offensif Naumovic ; ce sont les principaux artisans de notre victoire à la Coupe de France de 1965...il est judicieux de rappeler qu’avec des entraineurs comme « Tatane » Cuissard et Jean Prouff ; Claude Dubaële s’est trouvé dans les meilleures conditions pour réussir à Rennes pendant cette période !...

  2. jylb
    13 mars 2013 à 11h38

    dubaele faisait un grand tandem avec rodi qui était alimenté en bons ballons par un super milieu offensif Marcel Loncle, Naumovic s’était en 71 mon cher LOUIS G

  3. costard
    13 mars 2013 à 11h46

    Louis G , où a tu vu Naumovic à Rennes en 65 comme milieu offensif ? Tu as sans doute voulu parler de Loncle dit Tonton, Dédé Ascencio étant plutôt un milieu défensif.
    Quant à Claude Dubaële, c’était vraiment du très bon.

  4. Louis G
    13 mars 2013 à 16h16

    C’est exact @jylb et @costard ; je me suis mélangé les" pinceaux " ; j’avais été tellement épaté par Naumovic mais c’était exactement en 1971 !!...Marcel Loncle en effet c’était en 1965 et je ne l’ai pas non plus oublié pas plus qu’Ascension le « futé » qui jouait plutôt à droite !...

  5. mimidu35
    13 mars 2013 à 18h20

    hors sujet :
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  6. mururoa
    14 mars 2013 à 12h28

    La particularité de Dubaële ? Avoir marqué en tout début de match pour la première fois qu’il portait le maillot rennais. Je crois que c’était contre Toulouse et que Rennes avait gagné 2-0. Bangoura a fait de même contre Boulogne, il y a quelques saisons lors de la première journée.

  7. mururoa
    14 mars 2013 à 12h31

    Pardon Rodi, j’aurais dû te lire avant de réagir. Le score est de 4-2. Pourtant j’étais au match. Louis G, tu n’es pas le seul « vieux » à déconner.

  8. Korrigan
    14 mars 2013 à 13h04

    Je n’ai pas connu cette période mais vos commentaires sont savoureux...
    ca fait un peu club des anciens, c’est excellent.

  9. Bibi peau de chien
    14 mars 2013 à 17h36

    Puisqu’on en est à la nostalgie , certains évoquent le yougoslave Naumovic milieu ( on disait Demi ) dont j’ai toujours admiré la PRECISION d’horloger - c’était dans les saisons 69 / 71 .
    Il a rejoint le paradis des Footeux en 2011 .
    J’ai toujours aussi un petit point de repère mnémonique : en défense il y eut en 71 / 72 les 4 « C » : Chlosta , Cédolin , Cardiet , Cosnard .
    Tout çà ce sont de petits clins d’oeil , qui nous éloignent des turpitudes actuelles de notre cher Club « Rouge & Noir » qu’on aime malgré tout !
    Avec tous ces rappels , on risque de se faire classer parmi les anciens combattants , & certainement pour ma part , j’aimerais mieux encore jouer en junior , mais jusqu’à présent on n’a pas encore trouver le moyen de faire tourner l’horloge en sens inverse !
    Salut à tous jeunes & moins jeunes & forza le Stade !

  10. mururoa
    14 mars 2013 à 18h33

    Je souscris à tout ce que tu viens d’écrire, Bibi peau de chien. Nous sommes loin du tandem pourri Dreossi-Antonetti et de ce club qui se décompose en ne formant plus de jeunes. Soutien à Patrick Rampillon !

  11. athos
    10 avril 2017 à 23h30

    C’est probablement la meilleure équipe que le stade Rennais ait connu ,avec celle de 1971 bien sur ! c’était une équipe très soudée avec des individualités d’un très bon niveau :Loncle, Ascensio,Rodi,...
    Cette équipe rivalisait avec le FC Nantes .Tout cela est resté bien éphémère ,hélas !
    Au rendez vous des souvenirs

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