Thierry Goudet : « À Rennes, j’avais un beau challenge à relever »
Publié le 12 novembre 2011 à 07h12 parInterview. Pur produit de l'école lavalloise, Thierry Goudet a joué durant trois saisons sous la tunique rouge et noire, et a grandement contribué à la remontée bretonne en première division à l'issue de la saison 1989-1990. International espoirs, également passé par Brest et Le Havre, il revient pour Stade Rennais Online sur son riche parcours sportif.
Stade Rennais Online : Vous avez débuté votre carrière professionnelle au Stade lavallois entre 1980 et 1986. Quels souvenirs gardez-vous de vos débuts en première division ?
- Thierry Goudet : « J’ai évidemment gardé de très bons souvenirs de mon parcours lavallois. Lorsque l’on est natif de la région et que l’on a la chance de démarrer dans le club de sa ville (NDLR : Thierry Goudet est né à Ernée, à 30 kilomètres de Laval), ça engendre forcément beaucoup de bonheur. Ce sont des moments très forts en émotions, surtout que j’avais effectué l’ensemble de ma formation à Laval, sous la houlette de Bernard Maligorne qui était le responsable du centre de formation mayennais à l’époque ».
SRO : Vous avez pris part à la fabuleuse épopée du Stade lavallois en Coupe UEFA en 1983. Quels sont les souvenirs que vous avez conservé de cette incroyable aventure ?
- T.G. : « Ce sont vraiment des moments inoubliables et probablement les plus intenses de ma carrière professionnelle. D’autant plus que personne n’avait imaginé que Laval serait capable de se qualifier en coupe d’Europe. Trente années plus tard, les gens en parlent encore, c’est dire l’exploit que l’on a réalisé à l’époque. Il y avait une ambiance formidable dans les travées de Francis-Le Basser. Contre le Dynamo Kiev puis l’Austria de Vienne, le stade était plein comme un œuf. Les supporters s’entassaient partout dans les tribunes, et même sur les pylônes ! Ça créait des ambiances exceptionnelles, on ne pourrait plus voir cela à l’heure actuelle. Les supporters venaient alors essentiellement par passion et pour faire la fête avec leur équipe. Et puis, de notre côté, nous étions vraiment insouciants. On découvrait un autre univers, et on évoluait comme dans un rêve ».
SRO : Vous souvenez-vous de votre premier match avec l’équipe fanion contre Lille ?
- T.G. : « Je m’en souviens très bien. C’est vraiment un match qui te marque. Pour ma première titularisation en D1 contre le LOSC, je n’ai que 17 ans et demi. Alors forcément ça engendre de la « trouille ». Quand on apprend la veille de la rencontre que l’on va jouer, on a du mal à l’imaginer, mais on se dit que l’on rentre dans la « cour des grands », que l’on va devoir marquer de superbes joueurs. Ce sont vraiment des moments magiques dans une carrière ».
SRO : Pouvez-vous nous parler de Michel Le Milinaire, votre entraîneur durant votre périple lavallois ?
- T.G. : « Michel Le Milinaire est un très grand personnage. J’ai beaucoup de respect pour ce qu’il a accompli avec le Stade lavallois notamment. C’est quelque chose d’incroyable. Il a fait grandir le club, en le faisant monter du championnat de France amateur à la première division, le tout en l’espace d’une dizaine d’années seulement. C’est un entraîneur qui était particulièrement proche de ses joueurs. Il savait parfaitement raisonner son effectif, car il avait souvent des mots très justes. C’était également quelqu’un qui ne se prenait pas la tête, qui était très pédagogue, mais qui savait aussi être très ferme lorsque le contexte le demandait. Michel Le Milinaire avait un très bon sens du contact humain, il impliquait beaucoup ses joueurs, et avait l’habitude de créer d’énormes liens entre lui et ses protégés. À l’époque, nous mangions tous ensemble après les matches, ce qui est rarement le cas dorénavant. Il voulait vraiment créer une osmose au sein du club, et ça a plutôt bien fonctionné. Il a vraiment eu une très belle carrière et je suis très heureux d’avoir travaillé avec lui ».
SRO : Vous avez été sélectionné en équipe de France espoirs. À votre avis, que vous a-t-il manqué pour incorporer les A ?
- T.G. : « (rires) Je me suis jamais vraiment posé cette question à vrai dire. En fait, j’ai terminé second du concours du jeune footballeur, j’ai également effectué toutes mes classes dans les équipes de France de jeunes, et notamment dans les catégories cadets et juniors, puis j’ai été ensuite sélectionné en équipe de France espoirs. Mais il y avait beaucoup de grands joueurs à l’époque, et surtout le carré magique avec Michel Platini, Alain Giresse, Jean Tigana et Bernard Genghini, qui ne laissaient que très peu de possibilités pour les autres joueurs. Les différents sélectionneurs font souvent des associations de joueurs, un simili amalgame en quelque sorte. Ceci dit, tous les joueurs professionnels rêvent un jour d’être sélectionnés en équipe de France. Si j’avais évolué dans un grand club, j’aurais peut-être pu rêver moi aussi... mais ce n’est pas du tout un regret. Je suis très satisfait de mes quatorze années de professionnalisme, et j’ai pris énormément de plaisir sur le terrain, c’est le principal ».
SRO : Vous signez ensuite au Brest Armorique en 1986. Pourquoi ce choix ?
- T.G. : « À l’époque, je suis sollicité par trois clubs professionnels : Montpellier, Nîmes et Brest. Je choisis finalement de prendre la direction du Finistère, car Brest est alors le seul qui évolue en première division, et c’était une suite logique puisque j’avais joué durant plusieurs années en D1 avec Laval. C’était tout simplement un choix sportif. Signe du destin, Montpellier est remonté par la suite en première division avant de réaliser des épopées européennes, pendant que je descendais en Division 2 avec le Brest Armorique ».
SRO : Quels ont été vos rapports avec Raymond Keruzoré et François Yvinec ?
- T.G. : « Raymond Keruzoré voulait absolument me faire signer. Et c’est vraiment grâce à lui que je suis venu à Brest. C’est vraiment un homme que j’apprécie et qui a beaucoup compté tout au long de ma carrière. Sous sa coupe, on réalise une très belle première saison, en terminant à la septième place de D1, mais quelques tensions ont alors éclaté avec le président Yvinec. Ceci dit, François Yvinec est un homme très attachant au demeurant. Mais c’est alors l’époque des Claude Bez, Bernard Tapie et consorts, et le milieu du football professionnel vit une sorte de révolution. François Yvinec doit jouer des coudes pour se faire une place sur le devant de la scène. Dans le même temps, Leclerc finance les arrivées de José Luis Brown et Julio César. « Keru » n’apprécie pas la tournure que prend les événements... et puis, les joueurs qui sont très proches de Raymond prennent fait et cause pour lui. Le club vit une mini-crise en interne... et perd petit à petit son âme. C’est dommage car il y avait vraiment quelque chose de bien à faire là-bas. Nous descendons en D2 la saison suivante. Je pense que nous avons trop attendu Roberto Cabañas (NDLR : l’attaquant paraguayen, arrivé à Brest en janvier 1988, n’est pas autorisé à jouer avant la saison 1988-1989), et ça a fait littéralement imploser le groupe. Nous avons traîné ce poids durant toute la saison, et nous n’avons pas réussi à nous concentrer sur l’objectif du maintien. Malgré tout, j’ai beaucoup apprécié mon séjour finistérien. À l’époque, je me suis vraiment imposé comme l’un des meneurs de l’équipe, tant sur le terrain que dans les vestiaires. Mener l’équipe, c’était vraiment mon leitmotiv, quelque chose qui me tenait particulièrement à cœur ».
« Raymond Keruzoré m’avait contacté et j’ai signé sans hésiter une seule seconde »
SRO : Vous êtes ensuite été recruté par Rennes à l’intersaison 1988. Quelles ont été les circonstances de votre venue au Stade rennais ?
- T.G. : « J’avais un accord avec François Yvinec, dans le cas où le Brest Armorique descendait en seconde division. En 1988, il me reste encore une année de contrat avec Brest, mais je suis donc libéré par Yvinec. Je m’engage ainsi pour quatre ans avec le Stade rennais. À cette même période, Raymond Keruzoré venait de revenir à Rennes avec les frères Delamontagne, Patrick et Laurent. « Keru » reconstruit alors un groupe compétitif et il me fait entièrement confiance ».
SRO : Avant votre engagement, que connaissiez-vous du Stade rennais ?
- T.G. : « Je suivais déjà le Stade rennais alors que j’étais gamin. J’allais d’ailleurs voir régulièrement les matches avec mon père. Et puis, en jouant à Rennes, ça me rapprochait de Laval et c’est à seulement soixante-dix kilomètres d’Ernée. C’était un beau challenge qui m’était proposé. Le Stade rennais a une grande histoire, a gagné la Coupe de France et j’étais très content de signer là-bas ».
SRO : À l’époque, d’autres clubs de l’élite vous ont-ils sollicité ?
- T.G. : « Comme je l’ai expliqué précédemment, il me restait une année de contrat à Brest. « Keru » m’avait contacté et j’ai signé sans hésiter une seule seconde ».
SRO : Vous avez finalement disputé trois saisons complètes chez les « Rouge et Noir » (entre 1988 et 1991), quels ont été les meilleurs moments de cette époque ?
- T.G. : « J’avais un beau challenge à relever, celui de faire remonter le SRFC en D1, et ce le plus rapidement possible. J’avais également à cœur de faire taire nos détracteurs et de stopper les moqueries du genre « qu’est-ce qui est rouge et noir, qui monte et qui descend ». Lorsque l’on arrive dans un nouveau club, on cherche la stabilité et j’avais envie que Rennes cesse enfin son incessant « yo-yo ». Malheureusement, il y a eu beaucoup de conflits en interne à cette époque. C’était vraiment fatiguant à la longue. Du coup, je n’ai pas honoré ma dernière année de contrat à Rennes, alors que le club retrouvait une nouvelle fois la seconde division [1] ».
SRO : Pouvez-vous nous raconter ce fameux 5 mai 1990, le jour où le SRFC arrache sa montée en D1 à la dernière seconde au stade du Moustoir ?
- T.G. : « Nous avions échoué de peu lors de la première année, et puis en 1990, c’est le sacre ! Comme tout challenge réussi, nous étions vraiment satisfaits et heureux. D’autant plus que nous arrachons cette accession à la dernière seconde à Lorient. C’était vraiment une montée fabuleuse, et un très grand moment d’émotion pour tous les joueurs rennais ainsi que nos supporters. De plus, nous étions une bande de copains et ça nous donnait l’occasion de faire la fête ! (rires) ».
SRO : Vous avez ainsi côtoyé Jean Prouff. Qu’avait-il de si spécial ?
- T.G. : « C’était le mentor de Raymond Kéruzoré. Un très grand « Monsieur » que ce Jean Prouff. Il était très classe, et connaissait parfaitement le football. Il vivait football même. J’adorais vraiment Jean Prouff. D’ailleurs, je suis passé cet été à Trébeurden (NDLR : village des Côtes-d’Armor où Prouff passait sa retraite et où il est mort en février 2008), et j’ai bien sûr eu une grosse pensée pour lui ».
SRO : Vous quittez finalement le SRFC à l’issue de la saison 1990-1991, pour rejoindre le club doyen du HAC. Pourquoi ? Quelles étaient les raisons de ce départ ? Regrettez-vous d’être parti à ce moment-là ?
- T.G. : « Rennes descend en D2, et j’ai envie d’un autre challenge en première division. Les dirigeants havrais me contactent rapidement par téléphone, et j’ai de suite le feeling avec eux. J’ai d’autres propositions au même moment, mais j’opte pour le Havre. Et puis, j’ai déjà subi deux graves blessures au genou. La première fois en 1982 à Laval, et la seconde au niveau des cartilages en 1989 à Rennes. Je sais également qu’il ne me reste plus beaucoup d’années à disputer au plus haut niveau ».
SRO : Après deux saisons en Haute-Normandie (1991-1993), vous avez ensuite retrouvé le Stade lavallois pour une dernière année. Pourquoi ce retour dans votre club formateur ?
- T.G. : « Je retourne finalement à Laval en tant que « joker », avant de raccrocher définitivement les crampons. Bernard Maligorne cherchait un profil comme le mien, en guise de complément de son effectif. En parallèle, je donne également des coups de main à l’entraînement pour épauler les jeunes du centre de formation ».
SRO : Durant votre carrière, vous avez évolué aux côtés de très grands joueurs, lesquels vous ont le plus marqué ?
- T.G. : « J’ai côtoyé quelques très bons joueurs, c’est vrai. Patrick Delamontagne est quelqu’un qui incarnait le football moderne. Il était capable de beaucoup d’accélérations balle au pied, et était un régal à voir jouer. Jean-Christophe Thouvenel, qui a joué aux Girondins de Bordeaux et avec qui j’ai évolué au HAC, était également un très grand joueur. Mais aussi Gérard Buscher, un superbe attaquant que j’ai connu lorsque j’évoluais à Brest, et bien sûr l’international argentin José Luis Brown, ancien champion du monde. Mais personnellement, je pense que le collectif prime avant les individualités. Par exemple, Michel Platini faisait la différence sur le terrain, mais c’est parce qu’il pouvait compter sur de très bons joueurs autour de lui. Le collectif, c’est ce qu’il y a de plus beau dans le football, et il ne faut surtout pas l’oublier ».
SRO : Vous avez ensuite démarré une carrière d’entraîneur à Bonchamp puis à Thouars, et avez permis au Mans de décrocher une historique montée en Ligue 1. Comment expliquez vous cette belle réussite ?
- T.G. : « J’ai commencé à passer mes diplômes d’entraîneur à l’âge de 18 ans. J’ai acquis rapidement les premières bases. Je voulais absolument devenir entraîneur et cette idée ne m’a jamais quitté. Je pense que j’avais l’âme nécessaire pour mener une équipe. Au Mans, je suis arrivé alors que le club était en difficulté financière. Et sur un plan purement sportif, ça faisait dix ans que le club végétait en deuxième division. Nous mettons en place un plan sur une durée de trois ans, toujours avec cette notion de collectif, histoire de se rapprocher du haut de tableau de D2 dans un premier temps. Et puis, si des opportunités se dessinent, pourquoi ne pas monter en première division ? J’ai aussi l’ambition de faire éclore des jeunes pousses comme Olivier Thomert ou Frédéric Thomas, et de remettre en selle des joueurs « dans le dur » comme Daniel Cousin notamment. L’accession en D1 survient telle une récompense du travail accompli, parce que nous avions beaucoup bossé dans le sens d’une éclosion massive de nos jeunes joueurs formés au club, mais aussi au niveau des infrastructures afin de mettre le club sur de bons rails. Malheureusement, nous n’étions pas habitués au plus haut niveau. Ça demande un énorme travail de fond. En fait, je pense que le club n’était pas prêt pour affronter la Division 1. Il était encore en train de se structurer, et l’étape du haut niveau a peut-être été franchie trop rapidement. Un club se stabilise d’abord sur la durée. Il faut être patient, et nous avons peut-être été trop vite en besogne ».
SRO : La suite à Grenoble, Brest puis Créteil fut plus délicate. Avec un peu de recul, qu’est-ce qui n’a pas fonctionné ?
- T.G. : « Je remarque que Grenoble et Brest sont montés respectivement en Ligue 1, après mon passage dans ces deux clubs. Ils ont en quelque sorte surfé sur la vague. Quand j’arrive à Grenoble, le club a de gros problèmes financiers. Je démarre alors un travail de fond... et puis l’arrivée des capitaux japonais change diamétralement la donne. À Brest, c’est plus un concours de circonstances qu’autre chose. J’ai mis un outil de travail en place, mais la réussite est survenue après... les dirigeants n’ont pas attendu suffisamment de temps. En gros, j’ai à chaque fois repris des clubs qui étaient en difficulté. J’ai eu Didier Drogba au Mans. J’ai eu Olivier Giroud à Grenoble, qui formait avec Ghislain Gimbert le duo en attaque. En Isère, j’ai même pris le risque de le faire signer professionnel en même temps que quatre autres jeunes professionnels ».
SRO : À l’heure actuelle, côtoyez-vous toujours d’anciens joueurs du Stade lavallois, du Stade rennais ?
- T.G. : « Je suis toujours en contact avec quelques joueurs. Il y a Patrick Delamontagne que je vois de temps en temps, Michel Sorin, mais aussi Loïc Pérard ou Jean-Marc Miton, du fait de leur proximité géographique surtout. Par contre, je n’ai plus trop le temps d’aller à Rennes ni même au stade Francis-Le Basser ».
SRO : Après votre carrière dans le football professionnel, quel a été votre parcours ? Que devenez-vous ?
- T.G. : « Je tiens dorénavant un commerce aux abords de Laval. C’est du ponctuel, très certainement. Un épisode de ma vie, qui m’apporte beaucoup sur le plan humain. En parallèle, j’avais repris en « alternance » le club de Changé en CFA 2, mais j’ai dû arrêter à la fin de la saison par manque de temps. Je reviendrai certainement dans le milieu du football un jour ou l’autre, au niveau amateur ou même professionnel ».
SRO : Quel regard portez-vous sur le football actuel ?
- T.G. : « Les footballeurs professionnels ne sont pas malheureux. Et en temps de crise, ça entraîne forcément des critiques. Il y a ce phénomène de société qui veut que l’on est blasé de tout. Et puis, il y a cette génération équipe de France. Il ne faut pas croire qu’une équipe se forge aussi facilement. Laurent Blanc essaie de reconstruire sur du solide : « Il faut laisser le temps au temps » comme dit l’adage. Ça reste avant tout un jeu ».
SRO : Suivez-vous toujours l’actualité du Stade rennais ?
- T.G. : « Je suis toujours les résultats du SRFC avec une attention particulière. Je regarde un peu les matches à la télévision, mais d’un autre œil dorénavant. J’ai toujours des contacts avec les dirigeants des clubs où je suis passé. Je passe quelques coups de fil de temps en temps. Je baigne toujours dans le football, c’est difficile de faire autrement ».
SRO : Rennes est cinquième après treize journées. Pensez-vous le SRFC capable de décrocher une place pour la Ligue des champions ? De manière plus générale, quel regard portez-vous sur les performances rennaises depuis le début de la saison ?
- T.G. : « Le club progresse de façon linéaire depuis quelques années. Mais pour côtoyer l’Europe voire la Ligue des champions, il faut pouvoir s’appuyer sur de grands joueurs. Et peut-être que le Stade rennais est encore un peu juste pour tirer son épingle du jeu à ce niveau. Mais il suffit parfois d’un petit rien pour réussir quelque chose de grand. Et en surfant sur une bonne dynamique, le club est certainement capable de mieux. En outre, il manque peut-être deux ou trois joueurs capables de mener l’équipe vers le haut. Frédéric Antonetti s’appuie énormément sur les qualités de Yann M’Vila, qui est le gros patron de cette équipe rennaise. Mais on lui demande beaucoup, et dès qu’il va un peu moins bien, le reste de l’équipe en pâtit ».
SRO : Justement, que pensez-vous de Frédéric Antonetti ? Est-il l’entraîneur qui sera capable de faire franchir le fameux palier qui sépare le club du statut de prétendant à l’Europe à prétendant au titre ?
- T.G. : « J’apprécie beaucoup Frédéric Antonetti. C’est quelqu’un de « vrai », il respire le football à pleins poumons. Lorsqu’il vient dans un club, c’est pour s’y investir à fond. Il n’est pas là pour tirer la couverture à lui. Il a un objectif précis, et il met tout en œuvre pour l’atteindre. La vie d’un entraîneur n’est vraiment pas évidente. La gestion humaine des joueurs au quotidien, c’est forcément très compliqué et ça demande beaucoup d’énergie. Et puis, il faut parfois rajouter les problèmes liés à l’entourage proche des joueurs. Tu es obligé d’être en éveil perpétuel. Lorsque tu entraînes une équipe professionnelle, tu manges football, tu dors football, tu vis football. Personnellement, ça m’a fait du bien de prendre du recul. Tu appréhendes d’autres choses, d’autres horizons. Le métier d’entraîneur est un peu spécial ».
Retrouvez prochainement le parcours détaillé de Thierry Goudet à l’occasion du derby entre Rennes et Brest.
Merci à Thierry Goudet pour sa disponibilité.
Sources photos :
- srfc.frenchwill.fr
- forum footnostalgie
Vos réactions (3 commentaires)
XxXTheFoxXxX
12 novembre 2011 à 16h28Merci beaucoup pour cet interview. Mais une petite question, comment faites vous pour les retrouver ????
Louis G
12 novembre 2011 à 17h53Merci de nous rappeler au bon souvenir d’un ancien joueur comme Thierry Goudet que j’appréciais beaucoup pour son « battage » et son bon état d’esprit ce qui est toujours précieux pour la bonne marche d’un Club !...
Rodighiero
13 novembre 2011 à 14h00Bonjour,
Merci pour vos commentaires, ça fait plaisir.
XxXTheFoxXxX > En ce qui me concerne, je connais quelques anciens joueurs du stade. Et par leur biais, je réussis à « dégoter » quelques numéros.
Sportivement,
Rodi-