Stade Rennais - Reims : l’historique
Publié le 30 janvier 2011 à 21h47 parLe Stade Rennais reçoit le Stade de Reims, mardi à 20h45, au stade de la route de Lorient, dans le cadre des huitièmes de finale de la Coupe de France 2011. Retour sur les confrontations entre les deux clubs.
L’adversaire
Créé en 1931, le Stade de Reims recueille l’héritage de la Société Sportive du Parc Pommery (SSPP) et fonde tout d’abord une section omnisports, avant de devenir un club de football à part entière. En 1937, via une fusion avec le Sporting Club Rémois, le club de Reims adopte définitivement les couleurs "Rouge et Blanc". Après la guerre, l’équipe de Champagne-Ardenne dispute le premier championnat de Division 1 et remporte le titre de champion de France en 1949. Dans la foulée, le club champenois obtient sa première victoire en Coupe de France et domine le RC Paris sur le score de 2 buts à 0, en finale à Colombes (1950). À l’aube de l’exercice 1951-1952, un jeune prodige de 20 ans, Raymond Kopa, arrivé en provenance d’Angers, signe à Reims, et offre deux nouveaux titres de champion au club champenois (1953 et 1955). Une année plus tard, l’équipe rémoise est finaliste de la Coupe d’Europe des clubs champions face aux Espagnols du Real Madrid, mais s’incline 4-3 à Paris. Kopa quitte alors Reims pour rejoindre le club madrilène. Peu importe, l’équipe champenoise, même orpheline de son talentueux attaquant réalise le premier doublé coupe-championnat de son histoire en 1958, grâce notamment à l’efficacité de son avant-centre international Just Fontaine. L’année suivante, le Stade de Reims est une seconde fois défait en finale de la Coupe d’Europe des clubs champions, toujours face au Real Madrid des Ferenc Puskas, Alfredo Di Stéfano et... Kopa. Par la suite, la formation rémoise rajoute deux nouveaux titres de champion à son magnifique palmarès déjà bien garni (1960 et 1962).
C’est alors le début du déclin pour les "Rouge et Blanc". En effet, l’équipe de la Cité des sacres descend en seconde division après une saison 1964-1965 qui s’avère complètement ratée (17ème). Le club champenois retrouve cependant l’élite l’année suivante mais fait l’ascenseur entre D1 et D2 jusqu’en 1970. À la recherche d’une certaine stabilité, le Stade de Reims se maintient alors facilement en D1, mais ne retrouve pas pour autant son lustre d’antan. À cette époque, Reims peut pourtant compter sur son goleador argentin, Carlos Bianchi, qui termine trois fois meilleur buteur du championnat sous la tunique rémoise (1974, 1976 et 1977). Le club champenois atteint la finale de la Coupe de France en 1977, mais échoue sur la dernière marche face à l’AS Saint-Étienne (1-2). Deux années plus tard, le club est en proie à de gros problèmes administratifs et un possible dépôt de bilan pointe à l’horizon. Avec un effectif décimé et de gros soucis financiers, le Stade de Reims ne peut éviter une relégation en Division 2, après neuf années consécutives passées en première division. Reims passe ensuite douze longues années dans l’antichambre du football hexagonal (de 1979 à 1991), avant de sombrer inexorablement, malgré quelques coups d’éclat réalisés par le biais de deux demi-finales de Coupe de France en 1987 et 1988, perdues face à l’Olympique de Marseille (0-2 / 1-5) puis Metz (0-4 / 3-1). Le club champenois obtient cependant un dernier trophée en remportant la Coupe de la Ligue en 1991, mais est relégué en Division 3 suite à une décision de la DNCG. En effet, les caisses du club de la Cité des rois sont désormais vides.
*Reims, finaliste de la Coupe de France en 1977.
Le Stade de Reims met onze années avant de se refaire une santé, et remonte en seconde division à l’orée de l’exercice 2002-2003, après avoir évolué entre-temps dans divers championnats amateurs (D3, DH, National 3, CFA2, CFA et National). Redescendu illico presto à l’échelon inférieur la saison suivante, le club rémois sous l’égide de Ladislas Lozano domine largement le championnat National et accède de nouveau à la Ligue 2. Le club s’y installe durant cinq années avant de retrouver le troisième niveau hexagonal. Passage de courte durée, puisque le club de la Cité des sacres remonte dans la foulée en Ligue 2.
Les confrontations
Dans l’histoire, 32 rencontres officielles ont été disputées entre les deux clubs au stade de la route de Lorient, pour un bilan globalement favorable au Stade Rennais FC. En effet, le club de la capitale bretonne n’a été défait qu’à trois reprises à Rennes, en 22 matches de première division. Après-guerre, le Stade de Reims domine le football hexagonal et le club stadiste ne l’emporte qu’avec parcimonie. À cette période, le mythique club champenois mange son pain blanc... et connaît la meilleure période de son histoire. De son côté, le SRFC cherche de la stabilité au plus haut niveau. La décennie suivante change la donne. Rennes devient l’une des places fortes du championnat alors que le Stade de Reims rentre petit à petit dans le rang. Les "Rouge et Noir" en profitent alors pour améliorer leurs statistiques face au club de Champagne-Ardenne.
Dans les années 1980, les deux clubs se rencontrent régulièrement en seconde division. Le Stade Rennais FC l’emporte à chaque fois ou presque (4 victoires et 2 matches nuls). La dernière confrontation entre les deux clubs remonte à l’exercice 2006-2007, pour le compte des quarts de finale de Coupe de la Ligue. L’équipe alors dirigée par Pierre Dréossi est surprise contre toute attente par le Stade de Reims et est éliminé sur un but de Cédric Fauré (0-1). La déception est de taille dans le camp stadiste puisqu’une voie royale pour le Stade de France s’était pourtant ouverte.
En outre, les deux équipes se sont affrontées à deux reprises en Coupe de France, mais une seule fois au stade de la route de Lorient. C’était lors de l’exercice 1965-1966 qui vit le club rémois se qualifier pour les quarts de finale de la compétition reine après trois rencontres à couteaux tirés (1-1, 1-1 après prolongation, puis 2-3). Malgré son glorieux passé, le Stade de Reims actuel dix-septième de Ligue 2, est un adversaire à la portée du club phare de Bretagne. Une rencontre des huitièmes de finale de la Coupe de France que l’équipe de Frédéric Antonetti se doit d’aborder avec autant d’humilité que lors des deux tours précédents, histoire de négocier le virage sans encombre.
- Équipe rennaise lors du dernier Rennes - Reims en 2006/2007 : Pouplin - Melchiot (Marveaux, 63e), Bourillon, Faty, Edman - Cheyrou, Sorlin (Hadji, 46e), Mbia (Moreira, 70e), Monterrubio - Briand, Utaka.
Bilan des Rennes - Reims en D1 : 22 matches, 9 victoires rennaises, 10 nuls et 3 victoires rémoises. 35 buts marqués par Rennes, 21 par Reims.
Bilan des Rennes - Reims en D2 : 7 matches, 5 victoires rennaises, 2 nuls et aucune victoire rémoise. 11 buts marqués par Rennes, 3 par Reims.
Dernier buteur rennais face à Reims : Erik van den Boogaard (le 3 décembre 1988)
Les dix derniers Stade Rennais - Reims
- 2006/07 (Coupe de la Ligue) : Victoire de Reims 1-0 (Fauré)
- 1988/89 (D2) : Victoire de Rennes 1-0 (Van den Boogaard)
- 1987/88 (D2) : Match nul 1-1 (br : Van den Boogaard)
- 1984/85 (D2) : Victoire de Rennes 2-0 (Rio et Bousdira)
- 1981/82 (D2) : Match nul 0-0
- 1980/81 (D2) : Victoire de Rennes 3-1 (br : Steck (2) et Morin)
- 1979/80 (D2) : Victoire de Rennes 2-0 (Nosibor et Zlataric)
- 1976/77 (D1) : Match nul 2-2 (Arribas et P. Delamontagne / Betta et Bianchi)
- 1974/75 (D1) : Match nul 2-2 (Pokou et A. Bernard / Laraignée et Jodar)
- 1973/74 (D1) : Victoire de Rennes 2-0 (Keita et Guermeur)
*Stade de Reims, saison 1971-1972.
Sources :
- Site officiel du Stade de Reims
- « Le Stade rennais, fleuron du football breton » de Claude Loire, Ed. Apogée.
Sources photos :
- Site officiel du Stade de Reims
- forum footnostalgie
Vos réactions (2 commentaires)
Raoul Volfony
31 janvier 2011 à 11h35Le dernier buteur rennais contre Reims se nomme Van den Boogaard. Et si c’était un autre néerlandais qui marquait de nouveau contre Reims demain soir ? Allez Verhoek !
Apparemment, Reims a 10 blessés dans son effectif (info de "Le télégramme.com) et devrait donc se présenter au stade de la route de Lorient avec une équipe bis. Donc pas de blagues, victoire impérative pour se remettre dans le sens de la marche (oublier Sochaux et préparer au mieux la réception de Paris).
loup
1er février 2011 à 17h38Du sérieux,du sérieux et encore du sérieux,il ne s’agit de se présenter face à une équipe de niveau inférieur avec un melon en guise de tête,mais d’êxercer son métier de joueur profesionnel,c’est pour ça que vous êtes payés .Quant à nous supporters,qui allons braver le froid,faites nous plaisir et de bêtise ,Sochaux c’est fini.