Après une saison 2019 historique à tout point de vue, avec un parcours mémorable en Ligue Europa et un titre arraché aux tirs au but face au Paris Saint-Germain en Coupe de France, le Stade rennais peut désormais se retourner sur cette belle saison, malgré une dixième place décevante en championnat, et regarder ce qui a fait le succès du club et ce qu’il faudra donc rééditer pour la saison 2019-2020. Et alors saute aux yeux une étrange constatation, celle que le duo de meilleurs buteurs du club cette année est constitué de M’Baye Niang et Ismaïla Sarr, deux joueurs sénégalais. Et avec le retour de prêt de Diafra Sakho de son expérience en Turquie et le départ d’Hatem Ben Arfa, on peut estimer que les 3 principaux atouts offensifs de Rennes viennent désormais tous du Sénégal. Un tel trio de compatriotes est une rareté et pourrait se révéler bénéfique pour la saison prochaine.
Un duo prépondérant
Les statistiques parlent d’elles-mêmes. Avec 11 buts en championnat en 29 matchs, plus 2 buts en Coupe de France et 1 autre en Ligue Europa pour M’Baye Niang, et 8 buts en championnat sur 35 matchs joués, 1 en Coupe de France et 4 en Ligue Europa pour Ismaïla Sarr, les deux Sénégalais auront été les grands artisans de la bonne saison rennaise. Avec donc 14 buts pour l’un toutes compétitions confondues et 13 pour l’autre, ils devancent Adrien Hunou, auteur de 11 buts sur toute la saison, et Hatem Ben Arfa, auteur de 9 buts. Et à ce déjà joli total s’ajoutent 5 passes décisives en championnat pour Sarr et 4 pour Niang. Bref, l’importance de la paire Sarr-Niang est prédominante et, après avoir été présents à de nombreuses reprises parmi les buteurs de la Ligue 1 à chaque journée, ils comptent bien récidiver cette saison.
Un troisième larron
En plus de ça, Diafra Sakho est de retour. L’ancien buteur messin a certes encore du mal à retrouver le niveau qui était le sien, et nul ne sait s’il restera cette année à Rennes ou s’il cherchera un nouveau point de chute lors de ce mercato, mais si jamais il retrouvait la forme et l’efficacité, il pourrait alors challenger Bourigeaud pour une place de titulaire dans le onze de départ. Et alors le 4-3-3 cher à Julien Stéphan pourrait voir une ligne d’attaque 100% sénégalaise avec un incroyable trio Sakho-Niang-Sarr. Une telle uniformité de nation au sein de l’attaque rennaise n’aurait a priori que des avantages puisque ces 3 joueurs se connaissent bien et les automatismes pourraient se créer plus rapidement.
Un passé et un futur communs
Et s’ils se connaissent si bien, c’est qu’ils sont tous les trois internationaux sénégalais. D’ailleurs, si Sakho n’a pas été appelé par Cissé pour la CAN qui se déroule actuellement en Egypte, les deux compères de l’attaque rennaise Sarr et Niang ont eux, été convoqués. Et même mieux que ça puisque Niang a été titularisé à chacun des 3 matchs de poule du Sénégal, et Sarr a seulement été absent lors de la défaite face à l’Algérie. Quand il était là, les Lions de la Teranga ont remporté leurs deux matchs, 2 buts à 0 face à la Tanzanie et 3 buts à 0 face au Kenya avec un but de Sarr en prime. Qualifiés pour les huitièmes de finale de la CAN grâce à ce parcours, nul doute que de vivre cette compétition ensemble permettra à ces deux joueurs de travailler encore mieux leur complicité et ainsi de mieux s’entendre lors des prochains matchs du Stade rennais où ils seront alignés ensemble.
Si jouer la CAN signifie plus de fatigue et qu’ils ne rejoindront le groupe rennais que bien plus tard, alors que celui-ci a déjà repris l’entraînement, avec Diafra Sakho dans ses rangs, ce travail supplémentaire pourrait se révéler bénéfique sur le long terme. Ainsi, avec peut-être un trio d’attaquant 100% sénégalais pour la saison à venir, Rennes pourrait bientôt s’appeler la nouvelle Dakar.