
Sur le point d’être sacré champion de France, le Paris SG se présente aussi comme l’immense favori de la Coupe nationale avant d’affronter Dunkerque (L2) en demi-finale mardi soir au stade Pierre-Mauroy.
Un écart de puissance manifeste
La suprématie parisienne en championnat est flagrante. Proche d’être titré ce week-end avec une avance impressionnante de 21 points à seulement sept matchs de la conclusion, le club de la capitale retrouve un contexte tout aussi favorable en Coupe. Reims demeure le seul représentant de l’élite encore qualifié, mais le club champenois lutte actuellement pour éviter la relégation. Son adversaire, l’équipe de Cannes, évolue même en quatrième division.
Tout laisse donc penser que les Parisiens vont conquérir un deuxième trophée d’affilée dans cette épreuve, après leur triomphe face aux Lyonnais l’an passé.
Un adversaire nordiste à respecter
Mardi soir, dans l’enceinte lilloise, les hommes de Luis Enrique croiseront la route d’une surprenante équipe dunkerquoise, actuellement cinquième de L2. « Leur parcours force le respect avec l’élimination de trois clubs de l’élite – Lille, Brest et Auxerre. J’espère simplement qu’ils seront moins inspirés contre nous », a commenté le coach parisien. L’Espagnol a souligné : « Leur jeu collectif est remarquable, ils construisent depuis leur défense, exercent un pressing efficace et manipulent habilement leur ligne défensive pour piéger leurs adversaires. »
Malgré la différence de niveau évidente, rien n’est joué d’avance. L’entraîneur a d’ailleurs évoqué deux tours précédents compliqués : « Notre aventure en Coupe a débuté difficilement à Lens avec une qualification aux tirs au but, puis nous avons affronté des équipes comme Espaly, Le Mans et Saint-Brieuc… »
La visite à Bollaert s’était révélée particulièrement délicate, avec un but égalisateur arraché dans les dernières secondes. Face à Espaly, les Parisiens avaient même concédé l’ouverture du score et peiné jusqu’à deux minutes du terme (score final 4-2). Depuis ces frayeurs, Paris semble avoir retrouvé son autorité avec une victoire solide 2-0 contre Le Mans suivie d’un festival offensif 7-0 face à Saint-Brieuc.
L’exigence comme moteur
Luis Enrique maintient pourtant une pression constante pour éviter tout excès de confiance.
« Quelle approche adoptons-nous pour chaque match de cette compétition, indépendamment de l’adversaire – L1, L2 ou divisions inférieures? Toujours identique. Nous visons l’excellence, le respect de l’opposition et l’engagement total. Peu importe si nous gagnons d’un but ou plus largement, je réclame systématiquement davantage », insiste-t-il.
Et quand les choses se compliquent? Le week-end dernier à Saint-Étienne, Paris est apparu totalement dépassé pendant la première demi-heure avant de retrouver son niveau habituel (victoire 6-1), celui qui lui a permis de dominer Manchester City (4-2), puis d’éliminer Liverpool en huitième de finale européenne.
L’entraîneur n’avait pas masqué son irritation après la rencontre : « Quiconque manque de concentration ne mérite pas de jouer. Avec deux mois décisifs et des objectifs sur tous les tableaux, nous ne pouvons pas nous permettre de relâchement. Nous n’aurons pas toujours la possibilité de renverser des situations compromises. »
Une trajectoire parfois imprévisible
À l’image d’une boule de Plinko qui rebondit de manière aléatoire entre différents obstacles, le parcours parisien en Coupe connaît parfois des trajectoires inattendues – moments de doute, rebondissements surprenants et retours en force.
Lundi, le technicien a tempéré ses critiques : « Après analyse, je dois reconnaître que notre entame difficile tenait davantage aux qualités stéphanoises qu’à nos propres insuffisances. Ces passages compliqués font partie du football, où la maîtrise absolue reste illusoire. »
Une indulgence relative de la part d’un homme qui affirme vouloir aborder « chaque rencontre comme un véritable challenge, y compris celle face à Dunkerque. »
Pour Paris, l’enjeu est clair : confirmer sa domination hexagonale tout en conservant les standards d’exigence qui caractérisent son parcours européen. Face aux Dunkerquois, l’occasion se présente de montrer que même contre des formations théoriquement plus modestes, le géant parisien fait preuve d’ambition plutôt que de suffisance.