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Statistiques : la Route de Lorient retrouve une demie

1er décembre 2012 à 02h06

Quelques semaines après avoir fêté son centenaire, le stade de la route de Lorient accueillera, le 15 ou le 16 janvier prochain, une demi-finale de coupe nationale. Un événement rarissime : si, depuis 2002, le Stade rennais a disputé pas moins de cinq demi-finales, il avait toujours dû se déplacer sur le terrain adverse.
Ce fut le cas en 2002, lors du meilleur parcours (égalé cette saison) enregistré jusque-là en Coupe de la Ligue, avec une défaite concédée au Moustoir, face au voisin lorientais (0-1). Même tarif, rarement avec bonheur, en Coupe de France : en 2003, un déplacement à Auxerre fut synonyme d’élimination (1-2), tout comme en 2006 à Marseille (0-3) et en avril dernier à Caen face à Quevilly (1-2). Seul le voyage à Grenoble, en 2009, avait été couronné de succès (1-0).

Dans toute son histoire, le stade de la route de Lorient n’a accueilli que quatre demi-finales de Coupe de France. Une seule, la première, a été jouée sous forme de match à élimination directe : le 2 février 1919, lors de la deuxième édition de la compétition, le Stade rennais accueille les Parisiens du CASG sur sa pelouse. Les Rouge et noir courent après le score durant toute la rencontre : 0-1, 1-1, 1-2, 2-2, 2-3, 3-3, et enfin 3-4, sur un penalty sifflé en toute fin de match. Le triplé du Rennais Charles Moulin est insuffisant face à une équipe parisienne qui décroche un beau succès, grâce notamment au sang-froid de son capitaine John Mentha, auteur du but vainqueur. Le CASG remportera la finale, en battant une autre équipe de la capitale, l’Olympique de Paris.

Le public rennais attendra 51 ans avant de revivre une autre demi-finale. La faute au format de la Coupe de France, qui impose des matchs sur terrain neutre durant de nombreuses années (en 1965, avant de s’imposer pour la première fois, le Stade rennais remporte par exemple sa demi-finale contre Saint-Étienne au Parc des Princes). Le 9 mai 1970, les Verts de Saint-Étienne viennent s’imposer (0-1), grâce à un but du Malien Salif Keita en tout début de match. Le format impose désormais une confrontation aller-retour, mais la revanche, disputée à Geoffroy-Guichard, ne permet pas aux Rennais de refaire leur retard (1-1).
L’année suivante, le 1er juin 1971, c’est au stade de la route de Lorient qu’a lieu la demi-finale retour, cette fois contre Marseille. Après un court succès olympien au Vélodrome (0-1), les Rouge et noir de Jean Prouff parviennent à renverser la vapeur devant leur public, ivre de bonheur. C’est à l’issue des tirs au but que Rennes scelle sa qualification, prélude à une victoire en finale (2-1 a.p., 3-1 t.a.b.). Un match que beaucoup qualifient de plus grand moment vécu par le stade dans son histoire centenaire.

Enfin, le 22 avril 1986, la dernière demi-finale disputée Route de Lorient a des allures de revanche. Le Stade rennais est alors un modeste promu en D1, qui doit se confronter à un Olympique de Marseille bien mieux rôdé à ce genre d’événement. Le public croit au remake de 1971. Les joueurs rennais sans doute aussi, puisque après un court revers à Marseille (sur le score de... 0-1), Mario Relmy imite André Guy en remettant les Rouge et noir à hauteur sur l’ensemble des deux matchs. Malheureusement, un but d’Abdoulaye Diallo, en fin de match, vient donner qualification et revanche aux Marseillais (1-1).
Depuis près de 27 ans, le stade de la route de Lorient attendait donc de voir une nouvelle demi-finale avec, au bout, ce si précieux ticket pour le stade de France. Pour la première fois, il s’agira d’un match de Coupe de la Ligue. L’occasion pour l’équipe de Frédéric Antonetti d’écrire une petite page d’histoire.