Ces deux-là ne passeront pas leurs vacances ensemble, comme l’aurait dit un célèbre commentateur sportif. Lors de sa première conférence de presse, le 25 juin dernier, René Ruello n’avait pas été tendre à l’égard de Charles Biétry. « Il parle au nom du Stade rennais alors qu’il n’en a pas la qualité. Je vous ai dit que je voulais une équipe solidaire, soudée et loyale. Dans ce contexte-là, il n’a pas sa place avec nous et n’a aucune autorité pour parler au nom du Stade rennais. Il ne fait pas partie de l’organigramme du club », avait indiqué le nouveau président à l’égard de celui qui a occupé il y a quelques années la fonction de recruteur bénévole pour le club breton, et dont le nom avait été évoqué pour un retour à la présidence.
Jeudi, Charles Biétry a contre-attaqué sur les ondes de France Bleu Armorique. « Ce nouveau président, que je ne cautionne pas, c’est la troisième fois qu’il vient. Les deux premières fois, Rennes est allé en D2. Il revient une troisième fois avec des méthodes qui ne me plaisent guère », assène l’ancien vice-président de BeIN Sports, commettant au passage une erreur puisque Rennes n’est en réalité descendu qu’une seule fois.
« Ce qui se dit à Rennes, c’est que tout est prêt pour l’arrivée de Christian Gourcuff », ajoute Charles Biétry. À l’été 2001, René Ruello, alors président du Stade rennais, avait déjà fait venir l’actuel sélectionneur de l’Algérie. Gourcuff, qui avait signé pour cinq ans, avait finalement été débarqué à l’issue de sa première saison, Ruello faisant par la suite les frais du nouvel organigramme du club. Les deux hommes sont depuis restés très proches.